CONNEXIONS
 

Quand le bois dynamise
le terminal multimodal
de Perpignan

 

L’activité de transport-vente de grumes et bois de sciage, lancée en 2016, a entraîné une croissance d’activité de 40 % du terminal de transport combiné rail-route de Perpignan. La société Woodchain, à l’origine de cette croissance, travaille vers le port de Marseille mais aussi ceux de Sète ou Port-Vendres, à destination du Moyen-Orient et de l’Asie. La création d’un véritable centre logistique du bois est désormais un objectif tangible.

 

Deux trains de 25 à 30 conteneurs partent tous les mois du Perpignan St Charles Conteneur Terminal (dont la CCI de Perpignan est actionnaire), soit environ 2 500 m3 de grumes. Celles-ci sont préalablement écorcées sur place avant leur transbordement dans des conteneurs. Ce bois, non exploité au niveau français (pour des questions de tailles, d’essences…), provient majoritairement d’Occitanie et part vers l’Asie et le Moyen-Orient. Quant au bois de sciage, 1 000 m3 mensuels sont traités et partent à l’export via les terminaux maritimes régionaux de Sète et Port-Vendres. Woodchain travaille en étroite collaboration avec la coopérative forestière Alliance Forêt Bois, dont elle est un « essaimage » du service Grand Export.

Les trois premiers mois de 2017 ont battu des records en termes de volumes, avant que les tarifs du fret maritime ne ralentissent l’activité… Mais la dynamique est bien lancée. Sur la zone de stockage, le renforcement des remblais est listé parmi les prochaines actions. Parmi les projets à venir : l’arrivée d’une autre écorceuse et la valorisation des écorces et déchets en bois-énergie, pour alimenter les chaufferies régionales.

 

Innovation transport

À terme, ce qui est visé est la création d’un véritable centre de logistique bois pour la région et, au-delà, le bois du très grand Sud-Ouest. Le grand export ne serait plus d’ailleurs la seule cible. L’Allemagne ou encore l’Italie pourrait recevoir du bois occitan, aquitain, voire d’autres régions. Améliorer le transport s’avère donc prioritaire et les responsables y travaillent activement. Du matériel suisse, un « flat-rack », est actuellement testé et en cours de qualification. Il permet notamment un transport route-rail facilité, pour des marchandises (bois ou autre) hors gabarit conteneur.

Cette dynamique va contribuer à accroître significativement la visibilité de la filière bois d’Occitanie, tout comme l’élection fin mars de l’héraultais Christophe Gleize à la tête de France Bois Régions (réseau rassemblant 22 interprofessions régionales et départementales de la filière forêt bois en France).

 

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