PORTRAITS
Rencontre avec MORGANE BARTHOD, cofondatrice et présidente de Meteo Swift

Meteo Swift, une start-up qui rayonne

 

En juin dernier, Morgane Barthod, cofondatrice et présidente de Meteo Swift, était distinguée par la MIT Technology Review comme l’un des innovateurs français de moins de 35 ans à suivre avec attention.

 

« C’est très encourageant pour toute notre équipe car, lorsque l’on crée une start-up, on est un peu dans sa bulle. Ce coup de projecteur a mis en lumière notre projet et permis d’intéresser des fonds d’investissement », explique Morgane Barthod, jeune diplômée de Polytechnique et titulaire d’un master en énergie à Lausanne. Mais ce qu’il faut retenir de cette reconnaissance, c’est surtout qu’elle valide les recherches de la start-up toulousaine. « À partir de l’historique de production d’une turbine éolienne, des prévisions météorologiques et de l’intelligence artificielle, nous proposons des modèles mathématiques permettant de prédire le comportement de la turbine et, donc, la production électrique de l’éolienne. »

 

En Australie, nous participons à un projet de grande envergure avec le producteur d’énergie renouvelable français Neoen et Tesla, le géant californien piloté par Elon Musk.
Morgane Barthod, cofondatrice et présidente de Meteo Swift

 

Déjà plusieurs dizaines de clients

Créée en décembre 2015, Meteo Swift compte déjà plus d’une dizaine de clients et vise différents marchés. « En France et en Europe, les agrégateurs, qui font l’intermédiaire entre les producteurs et le réseau, sont intéressés, assure Morgane Barthod. Dans les pays émergents, il s’agit davantage des producteurs éoliens. Enfin, dans les zones isolées ou désertiques, où les réseaux fonctionnent avec des batteries et sont plus vulnérables, il est très important d’avoir des prévisions fiables et performantes pour les exploitants des parcs éoliens. » C’est, par exemple, le cas en Australie où Meteo Swift est impliqué dans un projet de grande envergure avec le producteur d’énergie renouvelable français Neoen et Tesla, le géant californien piloté par Elon Musk. « La production devrait atteindre 300 MW, soit le tiers d’une centrale nucléaire. La réussite sera déterminante pour la pertinence de notre modèle », reconnaît la présidente, qui ajoute que « les prochains mois seront cruciaux pour convaincre les agrégateurs car l’électricité éolienne sera vendue sur le marché en janvier 2018. » Jusqu’ici concentrée sur un développement technologique financé par des prix innovation et des fonds régionaux et européens, Meteo Swift souhaite compléter son équipe avec des profils commerciaux notamment. Pour cela, la start-up cherche à lever 1,2 million d’euros d’ici à la fin de l’année. De quoi donner un nouveau souffle à Meteo Swift.

 

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