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Nataïs, un pop-corn qui fait boom à l’export


La société créée en 1994 pour produire du maïs à éclater gersois réalise un chiffre d’affaires de 45 M€, emploie 130 personnes et exporte aujourd’hui 90 % de sa production de 42 000 tonnes dans 49 pays. Son savoir-faire va désormais bien au-delà de la seule sélection des meilleures variétés.

 

C’est un crépitement familier et délicieusement amusant et gourmand. Les séries d’explosions émanant d’un sachet de maïs micro-ondable sonnent comme la promesse d’une nouvelle réjouissance gustative. Une fois le sac ouvert, la satisfaction de n’y trouver que des grains de maïs éclatés participe à la bonne dégustation du pop-corn. Alors que de nombreuses entreprises sont installées sur le secteur du pop-corn conditionné sous sa forme consommable, l’entreprise gersoise Nataïs s’est positionnée sur un marché de niche : le maïs à éclater au micro-ondes.

Créée en 1994, la société s’approvisionne auprès de 200 agriculteurs installés dans un rayon de 150 kilomètres autour de l’usine de Bézéril dans le Gers. Le succès est tel que la production annuelle (42 000 tonnes) dépasse largement les besoins du marché français. « Nous réalisons 90 % de nos volumes de vente à l’export dans 49 pays, principalement au sein de l’Union européenne », explique Michael Ehmann, président-fondateur de l’entreprise qui emploie à ce jour 130 personnes et réalise 45 millions d’euros de chiffre d’affaires. Innovante, la société commercialise son maïs en vrac, à destination des industriels ou des cinémas, ou conditionné en sachet micro-ondable par exemple sous la marque Menguy’s, un autre professionnel régional de l’agroalimentaire. Parce que le traitement du maïs à éclater nécessite un savoir-faire particulier, Nataïs ne se pose pas en simple exécutant industriel. »

 

Nous travaillons actuellement sur un programme de substitution de l’huile de palme dans les sachets micro-ondables par de l’huile de tournesol produite dans notre région. Pour y parvenir, nous travaillons sur un procédé de solidification naturelle de cette huile.
Michael Ehmann, président-fondateur de Nataïs

 

Un cahier des charges environnemental strict

« Nous sommes des fournisseurs impliqués dans la R&D et le conseil marketing », insiste Michael Ehmann. Attachée à une production réalisée dans le respect d’un cahier des charges environnemental strict, Nataïs incite ses producteurs à un pilotage fin de leur irrigation, à une agriculture durable, à la création d’une culture hivernale ou encore l’usage de la lutte biologique contre les ravageurs, davantage que les pesticides là où c’est possible… Actuellement, Nataïs travaille sur un programme de substitution de l’huile de palme dans les sachets micro-ondables par de l’huile de tournesol produite localement. « Pour y parvenir, nous travaillons sur un procédé de solidification naturelle de l’huile de tournesol » détaille Michael Ehmann, président d’une société dont les innovations permanentes permettent à celle-ci une croissance annuelle comprise entre 5 et 10 %. Nataïs a bénéficié d’un accompagnement de la CCI du Gers pour du Conseil export et l’aide au montage de dossier de financement (contrat appui).

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