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ReSeaclons créé la filière de collecte de déchets en mer


L’Occitanie compte 220 km de littoral et est forte de la 1re flottille de pêche de Méditerranée et quatre ports de pêche principaux. Notre région est aussi la plus fréquentée de France par nos compatriotes. La question de la pollution aux plastiques y est donc un sujet de recherches. L’association ReSeaclons, soutenue par l’Institut marin Seaquarium du Grau-du-Roi, déploie à quai des solutions de tri pour les déchets attrapés en mer par les pêcheurs.

 

700 tonnes. C’est le poids, hallucinant, de plastique déversé chaque jour en mer Méditerranée. Comme si l’équivalent en poids de 35 camions était jeté, en confettis (!), dans ces eaux bordant le sud de l’Europe, le nord de l’Afrique et l’ouest du Moyen-Orient. Peut-être n’est-ce qu’une goutte d’eau mais l’association ReSeaclons, soutenue par l’Institut marin Seaquarium du Grau-du-Roi, a décidé de prendre le sujet à bras-le-corps pour créer une filière de valorisation des déchets plastiques ramassés en mer par les pêcheurs. Quatre ports de la région sont aujourd’hui partenaires de cette initiative (Le Grau-du-Roi, Sète, Agde et Port-la-Nouvelle).

 

Les pêcheurs ramassent une quantité incroyable de déchets en mer. Ils jouent parfaitement le jeu en les ramenant à terre dans les bennes et collecteurs que nous avons installés. Depuis deux ans, les collectes et recherches menées ont permis de trouver un modèle économique en cours de déploiement.

Xavier Murard, cofondateur et codirecteur de l’association ReSeaclons

 

Les collectes y démarreront en fin d’année. Sur la façade Atlantique, des collectes vont également s’amorcer sur les ports de Saint-Jean-de-Luz, La Cotinière et les Sables d’Olonne. « Les pêcheurs ramassent une quantité incroyable de déchets en mer. Ils jouent parfaitement le jeu en les ramenant à terre. Aussi, nous avons disposé des bennes et collecteurs dans les ports pour que ces déchets soient ensuite traités par des professionnels », explique Xavier Murard, cofondateur et codirecteur de cette association. ReSeaclons travaille en lien avec la société Triveo, dont le métier est le reconditionnement des déchets plastiques en vue de leur recyclage, et l’entreprise espagnole Seaqual, travaillant sur la filature à base de granulat, ainsi qu’avec la fameuse École Boulle, établissement parisien dédié au design et à l’architecture d’intérieur, ainsi que le CRITT Technacol, spécialisé dans les solutions industrielles de collage, installé dans les murs de l’École nationale d’ingénieurs de Tarbes (ENIT).

« Depuis deux ans, les collectes et recherches menées ont permis de trouver un modèle économique en cours de déploiement. Les pêcheurs comme les ports ont trouvé leur intérêt dans cette démarche d’économie circulaire », soutient Xavier Murard dont l’association touche, pour assurer cette mission doublée d’un travail de sensibilisation du grand public, une subvention d’État émanant du ministère de la transition écologique pour un montant de 50 000 euros par an. Une fois son modèle économique validé, ce qu’elle espère finaliser dès 2021, ReSeaclons continuera sous la forme associative ses travaux de sensibilisation à l’environnement, tandis que la création d’une société d’ingénierie pour la création de filières dans le secteur du traitement des déchets est à l’étude.

 

 

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