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La famille Fabre construit la viticulture de demain

 

À la tête de 5 domaines sur les AOP Minervois, Languedoc, Corbières et Boutenac, la famille Fabre cultive sa passion de vigne de génération en génération. Ancrés dans les Corbières depuis le XVIIe siècle, ces vignerons-paysans développent l’œnotourisme, s’engagent collectivement pour leur terroir et participent à la transition vers le bio. Ils sèment ainsi les graines de la viticulture de demain.

 

En 1605, Jaume Fabre cultivait déjà les vignes des Corbières. Ses descendants y sont encore. Au fil des siècles, des mariages, des transmissions, plusieurs domaines sont venus s’ajouter au patrimoine. « Mais en 14 générations, nous avons toujours exercé le même métier. L’attachement à la vigne est dans notre ADN », souligne ainsi Jeanne Fabre, vigneronne et codirigeante de Maison Fabre. À la tête de 5 domaines – La Grande Courtade, le Domaine de la Tour de Rieux, le Château de Luc-sur-Orbieu, le Château Coulon et le Château Fabre Gasparets –, la famille Fabre possède 350 hectares de vignes cultivées et une centaine d’hectares de champs, réalise un chiffre d’affaires de 5,50 M€ et produit chaque année 11 500 hectolitres de vin, vendu en France dans les réseaux bio et les CHR – caviste hôtellerie-restauration – mais aussi en Allemagne, vers les pays du Benelux et la Suisse.
 

Le bio, un engagement collectif

Avec une croissance de 11% par an, la famille Fabre fait partie du Top 500 des entreprises en croissance. Une bonne santé économique qui passe par des diversifications nécessaires mais aussi à travers un engagement collectif pour le terroir et l’agriculture biologique. Car si l’Occitanie est la première région viticole de France et la première région viticole bio du monde, l’investissement reste important pour les vignerons. La dynamique est forte. Preuve en est : le salon Millésime Bio de Montpellier, organisé par l’association Sud Vin Bio, réunit chaque année 1 300 producteurs bio du monde entier. « C’est le premier salon bio du monde », précise Jeanne Fabre, qui en est la présidente. « Ici, le vignoble bénéficie d’un climat très favorable pour le Bio et le marché se développe de façon incontestable. Mais ces modes de productions nécessitent un surcoût de main-d’œuvre important. Pour s’y lancer, les vignerons, doivent évaluer si leur stabilité économique le permet. Les approches sociales et environnementales vont de pair pour bâtir une économie durable. On ne pas faire de bio low cost, », assure-t-elle encore.

 

Nous nous attachons à mettre en place un tourisme responsable, en phase avec nos valeurs. Aujourd’hui, nous souhaitons mettre à disposition des entreprises les vastes salles du Château Saint-Luc. Mais nous proposons aussi des visites insolites et sensorielles de nos caves du XIVe siècle, et des balades à pied ou à vélo électrique sur la colline du Mourrel pour faire découvrir le vignoble.

Jeanne Fabre, vigneronne et codirigeante de Maison Fabre

 

Un escape game « grand cru »

Attachée à des modes de production respectueux de la biodiversité, Jeanne Fabre travaille aux côtés du CIVL – Comité Interprofessionnel des Vins du Languedoc – et des différentes AOP du sud de l’Occitanie pour bâtir la viticulture de demain. Et si la transition vers le bio témoigne du dynamisme de la région, le développement du tourisme d’affaires et de l’œnotourisme aussi. « Nous nous attachons à mettre en place un tourisme responsable, en phase avec nos valeurs. Aujourd’hui, nous souhaitons mettre à disposition des entreprises les vastes salles du Château Saint-Luc. Mais nous proposons aussi des visites insolites et sensorielles de nos caves du XIVe siècle, et des balades à pied ou à vélo électrique sur la colline du Mourrel pour faire découvrir le vignoble », détaille Jeanne Fabre.
Autre initiative originale et dans l’air du temps. La famille Fabre a mis au point un escape game. L’objectif : immerger le public dans l’histoire de l’âge d’or du Languedoc. Au menu : des épreuves, des énigmes. Et des dégustations… À découvrir dès cet été.
 

 

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