INTERVIEW
 

FILIP MERTENS,
directeur général d’ANL France

 

Cela fait désormais 30 ans qu’ANL France, l’un des plus gros thermoformeurs d’Europe, s’est installée à Cahors. Spécialiste du thermoformage sur mesure et de l’extrusion plastique, l’entreprise lotoise ne cesse de se développer. Elle fournit des emballages pour les plus grands noms de l’agroalimentaire. Interview de son directeur général et fondateur, Filip Mertens.

 

Vous êtes implantés dans le Lot depuis 30 ans. Pourquoi ce choix ?

Filip Mertens : Au début des années 1990, nous prospections pour nous installer dans le Sud-Ouest de la France, car nous avions beaucoup de clients dans la région de Bordeaux. Et nous voulions dans le même temps nous rapprocher du marché espagnol. Nous avons démarché de nombreux sites et, notamment à Toulouse, mais nous n’avons pas trouvé ce que nous cherchions. Peut-être parce que l’on ne s’appelait pas Airbus. Finalement, un bâtiment disponible à Cahors a retenu notre attention. Et nous n’avons aucune intention d’en partir puisque nous avons investi 9 M€ depuis 2018 dans de nouveaux bâtiments, pour atteindre près de 10 000 m2, et renouveler une grande partie du parc machines.

 

ANL travaille en grande partie pour le secteur agroalimentaire. Qu’est-ce qui fait votre spécificité ?

FM : En effet, nous travaillons pour les grands industriels de l’agroalimentaire comme Lindt, Mondelez, Nestlé, Martinet… Nous ne faisons que des barquettes plastiques sur mesure. C’est cette capacité à produire « le mouton à 5 pattes » qui séduit nos clients. Et sur un projet, nous allons du développement au rayon du magasin. Soit le client arrive avec un cahier des charges, soit il nous dit ce qu’il veut emballer, en quelle quantité et dans quelle taille et nous réalisons la barquette adaptée. C’est notre savoir-faire.

 

Au début des années 1990, un bâtiment disponible à Cahors a retenu notre attention. Nous n’avons aucune intention d’en partir puisque, depuis 2018, nous avons investi 9 M€ dans de nouveaux bâtiments pour atteindre près de 10 000 m2 et renouveler une grande partie du parc machines.

Filip Mertens, fondateur et directeur général d’ANL France

 

Outre l’agroalimentaire, quels sont les autres secteurs qui font appel à vous ?

FM : L’agroalimentaire représente 70 à 80% de notre activité. Elle a d’ailleurs été renforcée par la crise sanitaire car l’emballage protège les aliments des contacts humains. Le reste correspond à la production de produits techniques pour la cosmétique ou l’électronique par exemple.

Le plastique est souvent présenté comme une source énorme de pollution. Que répondez-vous à cela ?

FM : Nous ne sommes pas des pollueurs. Au contraire, nous sommes devenus la poubelle de tout le monde puisque nous travaillons 60% de matière recyclée, issue en majorité des bouteilles plastiques, que nous recevons sous forme de billes ou de paillettes. Nous participons à la décarbonation car le plastique est une des matières les plus faciles à retravailler. Nous utilisons par ailleurs de plus en plus de matière biodégradable.

Quelles sont les perspectives pour ANL France ?

FM : L’avenir de notre site passe par l’automatisation de la logistique interne. Nous allons également nous équiper d’une nouvelle machine fin 2022. Un investissement d’environ 800 000 euros. Enfin, comme beaucoup de secteurs industriels, nous sommes à l’affût de techniciens mais c’est très compliqué de recruter.

 

 

 

Share on FacebookTweet about this on Twitter