CONNEXIONS
 

Loft Orbital, un pont entre plusieurs mondes

 

La start-up, installée à Toulouse depuis fin 2019, s’est spécialisée dans le spatial « as a service ». Par son positionnement, Loft Orbital connecte les univers de la tech et du spatial, les États-Unis et la France et collabore avec les acteurs historiques du spatial pour proposer une approche innovante à ses clients.

 

« Nous sommes vraiment une société franco-américaine. Nous sommes présents à la fois en Californie, au Colorado et en Occitanie. Il y a beaucoup d’échanges entre les deux pays et une vraie compatibilité des cultures », assure Antoine de Chassy, cofondateur de Loft Orbital et président de la filiale toulousaine. Concrètement, la société se positionne sur un créneau nouveau : en achetant des micro-satellites et des lancements, Loft Orbital propose à ses clients de partager la ressource. « Le spatial reste très cher. Avec notre solution, le client paye ce dont il a besoin. Nous mettons en place le logiciel de partage ainsi que le logiciel de contrôle propre à chaque mission, ce qui permet au client d’avoir le contrôle complet de sa mission. Il peut ainsi y avoir plusieurs charges utiles par mission », détaille Antoine de Chassy.

En important les méthodes et technologies de la Silicon Valley, Loft Orbital fait le lien entre le monde de la tech et celui du spatial. « Nous essayons de prendre le meilleur des deux secteurs pour proposer un service adapté, alors que les retours de marché sont supérieurs à ce que l’on imaginait. » De fait, la société franco-américaine est en relation étroite avec des acteurs historiques du spatial comme Airbus, qui lui fournit des satellites, ou Thales Alenia Space, via sa joint-venture LeoStella, basée aux États-Unis. « On a besoin de leur expérience pour garantir la performance et la fiabilité à nos clients. » Le choix de s’installer à Toulouse ne devait ainsi rien au hasard et l’entreprise affiche sa volonté d’équilibrer ses effectifs entre la France et les États-Unis d’ici à fin 2023.

 

Connecté avec les talents d’Occitanie

Au sein de cet écosystème régional, Loft Orbital compte d’ailleurs quelques clients, comme M3 Systems ou Agenium. Les Toulousains Kinéis et Ternwaves ont ainsi fait appel à ses services pour faire décoller le RF Space Lab, un laboratoire radiofréquence en orbite, flexible et reconfigurable, qui doit permettre d’accroître les capacités de connectivité IoT satellitaire de Kinéis. « Nous travaillons aussi bien pour des petites structures qui n’avaient pas accès au spatial que pour des clients institutionnels, comme le Cnes ou la Nasa, et des grands opérateurs du spatial comme Eutelsat, qui ont compris l’intérêt de notre offre pour raccourcir les cycles », assure Antoine de Chassy. En accélérant ce basculement du mode propriétaire au mode service dans le spatial, la jeune entreprise répond ainsi à de véritables besoins. Elle démocratise l’accès à l’espace et permet à ses clients de tester leur matériel ou de collecter images et données sans avoir à acheter d’infrastructure.

Et pour continuer son développement, la start-up franco-américaine a levé 140 M€ fin 2021. De quoi acheter les plateformes satellitaires, faire de la prospection commerciale et, surtout, recruter des talents pour renforcer les équipes. 25 postes au minimum sont à pourvoir cette année. « Une grosse partie du développement logiciel, qui est le cœur de notre modèle, se fait en France, où on trouve des talents incroyables. » Avec comme objectif affiché de devenir la première infrastructure de satellites partagés.

 

Share on FacebookTweet about this on Twitter