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Mercator Ocean International, un océan de savoir

 

Startup créée à Toulouse en 1995, Mercator Ocean International (MOI) devient la 1ère organisation intergouvernementale dédiée à l’océan. Grâce à son « super logiciel » alimenté par des milliards de points dans le monde, MOI est capable de numériser l’ensemble des mers du globe pour produire de l’information sur les océans. Un extraordinaire outil de compréhension et de prévision à l’heure du réchauffement climatique.

Températures, courants, salinité, ou encore teneur en CO2, présence de phytoplancton… les mers recèlent des millions d’informations. « Nous produisons de la donnée en temps réel sur l’état de l’océan ; nous pouvons remonter jusqu’à 40 ans en arrière et faire des prévisions à 10 jours », résume Pierre Bahurel, Directeur Général de MOI. Le secteur spatial et ses technologies sont à l’origine du projet, d’où son implantation à Toulouse. « Nous obtenons des simulations numériques en 3D en combinant les informations satellites et les techniques d’observation de la mer, à partir de balises par exemple. Puis l’information est diffusée gratuitement », indique-t-il.

 

Une mission d’intérêt général

Système d’intégration de données unique au monde, l’organisation à but non lucratif est, depuis 2014, délégataire de la Commission Européenne pour le projet « Copernicus Marine Service », son système de prévision océanique. En libre accès, la base de données abyssale de MOI est utilisée par des pêcheurs, des PME, l’IFREMER, mais aussi l’Éducation Nationale, Les Nations Unies ou de « simples » citoyens dans des secteurs aussi variés que les opérations en mer, les activités littorales, la climatologie et, de plus en plus, la santé ou encore la sécurité alimentaire. « Notre mission est de créer et développer de la connaissance sur les océans, alimenter des activités économiques et, de plus en plus, accompagner la décision politique », explique Pierre Bahurel qui ajoute : « Petit à petit, nous créons une culture de l’océan. Il existe une prise de conscience et une appétence pour l’information vérifiable grandissantes. Il est de notre responsabilité de rendre cette donnée accessible et de la faire comprendre ».

 

Il existe en Occitanie un écosystème marin important. Par ailleurs, on considère que notre activité génère des retombées de l’ordre de 30 % de notre budget pour l’économie régionale. C’est un levier économique puissant. La culture de l’océan a de beaux jours devant elle en Occitanie !

Pierre Bahurel, Directeur Général de Mercator Ocean International

 

Vers le 1er jumeau numérique de l’océan

Au centre des grandes problématiques du futur, l’océan est devenu un enjeu de gouvernance au niveau européen. Dans ce contexte, la transformation de MOI en organisation intergouvernementale répond aux ambitions de la Commission Européenne, des États partenaires*, tout en renforçant son ancrage local. « Il existe ici, en Occitanie, un écosystème marin important, nous sommes complémentaires. Par ailleurs, on considère que notre activité génère des retombées de l’ordre de 30 % de notre budget pour l’économie régionale. C’est un levier économique puissant. La culture de l’océan a de beaux jours devant elle en Occitanie ! » se réjouit Pierre Bahurel. Des perspectives d’autant plus passionnantes que, d’ici à 2024, MOI devrait donner naissance au 1er océan numérique au monde : une représentation virtuelle cohérente, haute résolution, multidimensionnelle et en temps quasi réel de l’océan, toujours en libre accès**. Une innovation scientifique majeure pour des choix politiques que l’on peut souhaiter de plus en plus éclairés à l’avenir.

* France, Italie, Norvège, Grande-Bretagne, Espagne, Portugal et bientôt Allemagne
** digitaltwinocean.mercator-ocean.eu

www.mercator-ocean.eu

 

 

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