MER - janvier 2019

Tarbouriech, l’huître sort la tête de l’eau


Depuis la ferme ostréicole créée en 1962 par Pierre Tarbouriech, la Maison Tarbouriech a su innover et se diversifier pour conquérir de nouveaux marchés avec une croissance inconnue de cette filière, pas épargnée par certains aléas. Une ambition qui perdure alors que le groupe vient de créer une société au Japon et s’intéresse aux États-Unis.

 

Installée sur l’étang de Thau, en Méditerranée, la société Tarbouriech est aujourd’hui une PME aux activités multiples. À l’origine, Pierre Tarbouriech crée une ferme ostréicole en 1962. Pendant plus de 20 ans, l’entreprise familiale grandit et, en 1986, lorsque le fils Florent en prend les rênes, il la développe pour en faire un acteur important de la vente d’huîtres et de moules aux grossistes et grands comptes. « En 2006, nous avons eu envie d’aller chercher de nouvelles parts de marché, auprès des chefs étoilés notamment, dans le haut de gamme, explique Florent Tarbouriech. Pour cela, il nous fallait des produits adaptés. » C’est ainsi que naît la marée solaire, une innovation aujourd’hui brevetée et déjà exportée en Espagne et en Italie. « Nous avons imaginé des marées provoquées par des panneaux solaires, qui métamorphosent vraiment l’huître », poursuit le dirigeant. La société met au point les huîtres Spéciales Tarbouriech à destination de cette clientèle haut de gamme et, quelques années plus tard, la Seven, une huître plus petite et plus facile à découvrir, qui vise une clientèle plus jeune. Un secteur qui représente aujourd’hui 20 % de l’activité du groupe, qui devrait enregistrer un chiffre d’affaires de 12,50 M€ en 2018 et compte une centaine de salariés.

 

Nous entrons en phase d’investissement et de développement des marées solaires. Nous venons justement de créer une société au Japon, dans la préfecture de Kyoto.

Florent Tarbouriech, PDG de la Maison Tarbouriech

 

« Nous entrons en phase d’investissement et de développement des marées solaires. Nous venons justement de créer une société au Japon, dans la préfecture de Kyoto », indique Florent Tarbouriech. Un savoir-faire que le groupe souhaite exporter aux États-Unis dès 2019-2020. Depuis 2012, une partie de la production est également certifiée bio afin de répondre à une demande nouvelle. Mais le groupe, qui a fait le choix d’un modèle de management certifié ISO, ne souhaite pas se limiter à l’ostréiculture. Il s’est par exemple tourné vers l’écotourisme et l’événementiel en 2015 afin de se diversifier et lisser son activité. Le concept Saint-Barth va ainsi être développé en 2019-2020 avec l’ouverture d’un site sur la lagune et d’un lieu en bord de mer. Des concept stores Tarbouriech devraient ouvrir en 2020 dans les grandes villes françaises. En juillet 2018, Tarbouriech a lancé une gamme d’ostréathérapie. « Si nous avons inventé le mot, le principe existe depuis longtemps. L’huître est connue comme alicament et cosmétique par de nombreuses civilisations et nous venons chercher une part de marché », développe Florent Tarbouriech. Cela permet également de valoriser l’ensemble de la chaîne de production en utilisant des déchets d’huîtres. Un respect de l’environnement et de ce qu’offre la nature, au cœur du développement du groupe.

 

 

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