TERRE - mai 2017

La montagne
passe à l’heure d’été

 

Alors que les stations de montagne ont tiré le rideau sur la saison d’hiver, il est encore trop tôt pour dresser un bilan consolidé. Néanmoins, les premières tendances laissent deviner un exercice plutôt moyen, malgré d’excellentes vacances d’hiver.

 

Le chiffre d’affaires de l’ensemble des remontées mécaniques sur l’ensemble des Pyrénées françaises devrait se situer aux environs de 100 millions d’euros, sachant que, en fonction des stations, 1€ généré par les remontées entraîne entre 5 et 7€ de retombées directes en hébergement, restauration et location de matériel. Le massif, qui séduit de plus en plus au-delà du public régional en raison de la dimension humaine de ses installations, réalise quelques 5 millions de journées skieurs chaque saison. Depuis quelques années, un effort de promotion est mené auprès des tour-opérateurs pour attirer la clientèle européenne, en particulier anglaise et espagnole. Sur 4 mois, le tourisme d’hiver représente 10 000 emplois dans les Pyrénées françaises. Le bilan doit également prendre en compte les investissements réalisés par les stations, qui se montaient pour l’hiver 2016-2017 à 30 millions d’euros, consacrés pour les deux tiers aux remontées mécaniques et aux travaux de pistes.

 

Il s’agit d’une période charnière pour nos entreprises avec un basculement sur la saison estivale qui constitue une grosse partie de la fréquentation (en termes de flux) et offre la meilleure rentabilité pour nos hébergeurs.

François-Xavier Brunet, Président de la CCI Tarbes et Hautes-Pyrénées

 

Avec les beaux jours, les visiteurs devraient continuer à affluer dans les vallées puisque, selon la Confédération pyrénéenne du tourisme, la fréquentation se répartit équitablement entre l’été et l’hiver à la différence des Alpes. L’économie touristique de la montagne « made in Occitanie » change simplement de moteurs, portée par le thermalisme, les activités outdoor et le tourisme spirituel, Lourdes étant la deuxième ville hôtelière de France après Paris. L’essor du tourisme vert l’été et l’étalement des périodes des vacances scolaires dans notre pays vont dans le sens d’un meilleur lissage de l’activité sur l’année. Tout comme la possibilité de mieux rentabiliser les infrastructures telles que les remontées mécaniques en les mettant, en dehors des périodes d’enneigement, au service de sports tels que parapente, VTT…

Pour François-Xavier Brunet, Président de la CCI Tarbes et Hautes-Pyrénées, « il s’agit d’une période charnière pour nos entreprises avec un basculement sur la saison estivale qui constitue une grosse partie de la fréquentation (en termes de flux) et offre la meilleure rentabilité pour nos hébergeurs. Cette période transitoire assure la liaison entre les deux saisons avec notamment les curistes, les seniors (balnéothérapie, cyclotourisme), les familles (itinérance, patrimoine, activités de pleine nature…). Les enjeux pour capter ses clientèles consistent à bien réussir sa commercialisation en faisant preuve d’adaptabilité et d’innovation dans les produits proposés mais également à réaliser un bon recrutement au niveau du personnel saisonnier en facilitant leur intégration dans nos structures. Pour ce dernier point, nos centres consulaires de formation ont un rôle prépondérant à jouer. »

 

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