TERRE - janvier 2018

Comtesse du Barry,
le retour de l’appétit


Fleuron de la gastronomie gasconne et championne de la vente par correspondance dans les années quatre-vingt-dix, la gersoise Comtesse du Barry n’a pas été épargnée par les difficultés il y a quelques années. Avant d’entrer dans le giron du groupe coopératif aquitain Maïsadour et de réaffirmer sa faim d’avenir.

 

« “L’entreprise était assise sur un modèle de vente par correspondance vieillissant, qui a été balayé par internet. L’entreprise voyait reculer son chiffre d’affaires doucement mais sûrement » explique Jérôme Fourest, Directeur Général de l’entreprise. De 40 M€ dans les années quatre-vingt-dix, le chiffre d’affaires est descendu progressivement à 23 M€. Lorsqu’il a repris les commandes de « La Comtesse », Jérôme Fourest avait pour mission de retrouver le chemin de la croissance et des profits.

 

Nous avons augmenté le taux de participation en demandant aux franchisés de nous accompagner dans la transformation, la rénovation des points de vente pour qu’ils intègrent le nouveau concept et changent d’emplacement, voire de ville, si nécessaire.

Jérôme Fourest, Directeur Général Comtesse du Barry

 

Avec pour ambition de devenir un « retailer qui produit » plutôt qu’un producteur qui vend, comme c’était le cas dans l’ancien modèle. Le plan déployé depuis sa prise de fonction à la fin de l’année 2013 vise à mettre l’entreprise à l’écoute de ses clients et produire en fonction de leurs besoins et attentes. Le premier chantier a donc été de repositionner la marque sur le segment exigeant du « cadeau gastronomique chic », de revoir les packagings et d’aller à la conquête d’une clientèle plus jeune. « Nous sommes aujourd’hui en concurrence directe avec le chocolat ou la bouteille de vin que l’on amène chez des amis » résume le Directeur Général. Deuxième chantier à ouvrir, renouer avec la productivité et la rentabilité. Décision est ainsi prise de quitter l’usine historique de Gimont pour aller occuper une autre usine du groupe Maïsadour, toujours dans le Gers, à Fleurance. Avec, à la clé, une baisse sensible des coûts de production. Troisième marche à franchir, celle des franchises et de la rénovation du réseau de boutiques. Une sélection en phase avec les exigences qualitatives de la feuille de route sera opérée puisque, de 60 magasins, le réseau passe à 40. « Nous avons augmenté le taux de participation, de 45 à 52 %, en demandant aux franchisés de nous accompagner dans la transformation, la rénovation des points de vente pour qu’ils intègrent le nouveau concept, changent d’emplacement voire de ville si nécessaire. » Avec cette troisième étape lancée, La Comtesse semble aujourd’hui avoir retrouvé la recette du succès. 12 magasins ont ouvert en 2017, dont Le Louvre et la Martinique, et 12 autres sont prévus en 2018.

 

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