PORTRAIT#1 - juillet 2018

La Georgette,
une cuillère pleine de piquant

 

Conçue par Jean-Louis Orengo, la Georgette est un couvert hybride, entre la fourchette et la cuillère qui a séduit plusieurs grands chefs. Médaillée d’or au concours Lépine en 2016, elle pourrait rapidement voir arriver un petit frère.

 

La Georgette, c’est une histoire d’homme et de ténacité. Imaginé par Jean-Louis Orengo, accompagnateur en montagne et spécialiste de l’interprétation des traces, ce couvert a mis longtemps à voir le jour. « La Georgette, c’est la moitié de ma vie », résume simplement celui qui est installé à Saint-Lizier, en Ariège. Passionné par la nature, c’est lors d’un raid dans le Grand Nord canadien, à la fin des années 1980, qu’il imagine ce couvert mêlant cuillère et fourchette, qui deviendra la Georgette. Pour le design, il s’inspire des pattes de certaines espèces d’animaux. Médaillée d’or au concours Lépine en 2016, la Georgette s’est vendue à 100 000 exemplaires en 2017, trouvant même sa place à New York ou Hong-Kong. « La cuillère est le seul couvert universel. La Georgette est une nouvelle source de gourmandise », insiste son créateur. Mais, si le succès est aujourd’hui au rendez-vous, la Georgette a mis du temps à séduire pour se retrouver chez des chefs étoilés comme Hélène Darroze, Alain Ducasse ou le Toulousain Franck Renimel. « Au départ, je l’avais pensé pour le camping », reconnaît Jean-Louis Orengo, qui n’imaginait pas son couvert sur les plus grandes tables, dont celle de l’Élysée. Entre propriété intellectuelle, industriels frileux et interlocuteurs sceptiques le prenant pour un illuminé, il n’abandonne pas, soutenu par des institutions ou le chef auscitain André Daguin.

 

Le plus dur quand on innove, c’est de casser la tradition.
La Georgette est aujourd’hui au même stade que la fourchette il y a quatre siècles.

Jean-Louis Orengo, créateur de la Georgette

 

« Le plus dur quand on innove, c’est de casser la tradition. La Georgette est aujourd’hui au même stade que la fourchette il y a quatre siècles », assure-t-il. Décliné en plusieurs modèles, ce couvert existe même en version biodégradable en plastique végétal. Une démarche environnementale qui compte beaucoup aux yeux de Jean-Louis Orengo. L’argent gagné grâce à la commercialisation de la Georgette doit, en effet, servir au financement d’un projet autour de l’ichnologie, la science de l’interprétation des traces dont il est spécialiste. À côté du parc à thèmes qu’il a créé avec sa femme, ils souhaitent ainsi mettre en place une école de formation et un conservatoire international des traces. Pour cela, Jean-Louis Orengo pourrait bien être aidé par le succès du George, « un couteau doté d’un côté microdenté et d’un côté affûtable à vie » qu’il s’apprête à présenter au concours Lépine.

 

 

 

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