INTERVIEW - juillet 2017

GERARD BERTRAND

Président du groupe Gérard Bertrand

 

Le groupe audois Gérard Bertrand (vigneron-négociant) fête cette année ses 30 ans et s’apprête à franchir la barre des 100 M€ de chiffres d’affaires. Les raisons d’un succès, expliquées par son créateur qui a obtenu en juin le Trophée Les Échos du leader responsable 2017 dans la catégorie Sociétal en raison de son engagement, depuis 15 ans, en faveur de la biodynamie.

 

Votre groupe fête ses 30 ans cette année. Comment célébrerez-vous cet anniversaire ?

Nous le marquons en organisant des événements toute l’année. Nous avons commencé par l’inauguration du nouveau caveau de vente à L’Hospitalet, le siège du groupe, pendant Vinisud le 30 janvier. Il y en a eu un autre en février et, ce 22 mai, nous étions à Paris pour la Journée mondiale de la biodiversité.

Un an après avoir été sacré Négociant de l’année par la Revue des Vins de France, vous allez franchir le cap des 100 M€ de CA…
Comment cela vous situe sur le marché ?

Oui, nous devrions passer ce cap cette année. Mais je rappelle que les vingt premières années ont été difficiles. Si nous avions une vision claire de ce que nous voulions, il a fallu être déterminé et convaincant. Le temps a servi. Tous nos vins sont produits en Languedoc-Roussillon. Nous sommes spécialisés dans le premium et nous sommes leader mondial (ou parmi les leaders mondiaux ?) en bio et en biodynamie.

 

Les interprofessions et les acteurs publics comme la Région doivent travailler groupés pour que nous arrivions à obtenir la part de marché que nos vins méritent.

Gérard Bertrand, président du groupe Gérard Bertrand

 

Justement, vous êtes un précurseur du bio et de la biodynamie. Qu’est-ce qui vous a guidé dans cette démarche ?

Cela va au-delà du business. J’ajoute que la qualité des vins s’améliore quand on travaille en bio ou en biodynamie. Or, dans la région, nous disposons d’un atout formidable : un climat propice et du vent qui permet de s’affranchir de nombreux traitements. Mais, comme cela coûte plus cher, une stratégie de vente adaptée est nécessaire. Nous essayons de faire partager cette démarche par nos confrères.

Faut-il, d’après vous, renforcer la marque Sud de France ?

Quand on a un concept comme celui-là, il faut le consolider. La Région et les interprofessions doivent travailler groupées pour que nous arrivions à obtenir la part de marché que nos vins méritent. Il y a encore du boulot.