INTERVIEW - janvier 2018

PIERRE MESTRE

PDG d’Orchestra Prémaman

 

Le groupe Orchestra-Prémaman, côté sur Euronext, est le leader français du marché de la puériculture et du prêt-à-porter pour enfants et adolescents. Actuellement basé à Saint-Aunès, le groupe s’apprête à investir 40 M€ à Montpellier où il implantera son nouveau siège social. Entretien avec celui qui en est le PDG et le cofondateur, Pierre Mestre.

 

Vous venez de signer un protocole d’intention et d’étude avec Philippe Saurel, le président de la Métropole de Montpellier ? De quoi s’agit-il ?

Nous créerons un Campus Orchestra d’une superficie de l’ordre 38 000 m2 à Montpellier, dans la zone d’activités commerciales Odysseum. Ce projet, prévu pour 2022, s’accompagnera du transfert de notre siège de Saint-Aunès, où il est actuellement basé, vers Montpellier. Le site regroupera également un service center, un design center, un showroom, des salles de réunion, un restaurant d’entreprise, une salle de sport, ainsi qu’une école de formation au design des produits de l’enfance. Nous prévoyons d’implanter également sur ce campus un retail park de 15 000 m2, qui sera le plus grand magasin de notre groupe. Est aussi prévu un hôtel de 5 000 m2 où nous recevrons nos clients, franchisés et fournisseurs du groupe.

 

Combien investirez-vous dans ce projet ?

L’opération mobilisera une enveloppe proche de 40 M€. Ce nouveau campus accueillera près de 1 000 salariés du groupe. La moitié d’entre eux proviendra de Saint-Aunès, un site qui conservera sa vocation logistique, orientée préparation de commandes pour l’e-commerce. L’autre moitié résultera de recrutements. Le projet sera donc créateur de 500 emplois.

 

Avant ce projet, vous veniez d’annoncer la création d’une base logistique à Nîmes…

Nous avons en effet décidé de construire un centre de distribution à Nîmes (Gard), dont la surface de la première tranche sera de 50 000 m2. Il emploiera des magasiniers, des préparateurs de commandes, des caristes, de l’encadrement à hauteur de 10%, des ingénieurs, des informaticiens… Ce sera de la logistique intelligente, à la pièce. Cela suppose de très gros investissements informatiques. Nous chiffrons à 300 le nombre d’emplois potentiels que cette base créera à l’horizon de trois ans et à 600 quand elle s’étendra sur 100 000 m2. Nous agrandirons également notre centre d’Arras (Pas-de-Calais) et de nouveaux magasins en franchise verront le jour.

 

Et en matière de digitalisation et de commerce en ligne, quels sont votre stratégie et votre prévisionnel ?

D’ici cinq ans, les ventes sur internet représenteront 20 % de notre chiffre d’affaires en vêtements, contre environ 7% aujourd’hui. Dans notre stratégie, le commerce physique sera une base pour le commerce digital ; nos magasins participeront à la préparation de commandes et la gestion du stock sera globalisée sur l’ensemble du réseau. Nous pourrons ainsi livrer n’importe quel produit à partir de n’importe quel magasin et à n’importe quel client, dans un rayon de 30 kilomètres autour de chacun de nos points de vente, en complément des livraisons au départ de nos bases logistiques.