INTERVIEW
 

Olivier Rondolotto, PDG de Centrakor

 

À l’image de la société aveyronnaise La Panetière ou des haut-garonnais Irrijardin et, à un échelon moindre, Tutti Pizza, l’Occitanie sait développer des enseignes à succès. Le Toulousain Centrakor, spécialisé dans la décoration et l’équipement de la maison, fête ses quinze ans en 2022. Et son PDG Olivier Rondolotto se montre résolument optimiste alors que le groupe approche le milliard d’euros de chiffre d’affaires.

 

L’enseigne Centrakor fête ses quinze ans cette année. Pouvez-vous revenir sur les grandes dates du développement de la société ?

Olivier Rondolotto : En 2004, j’ai racheté la société Centrakor, basée à Toulouse, qui était à l’époque une centrale de référencement, qui alimentait une quarantaine de magasins aux noms différents, devenus adhérents pour bénéficier des négociations tarifaires. Très rapidement, le nombre de magasins a augmenté mais nous n’avions aucun point de vente en propre, hormis un petit magasin à Limoux. Pour progresser et légitimer notre discours auprès de nos adhérents, nous avons voulu avoir nos propres magasins et, fin 2006, s’est présentée l’opportunité de racheter la chaîne Malin Plaisir, originaire d’Occitanie, et ses 38 magasins. En un an, nous avons pu rétablir les comptes et valider notre discours. Cela nous a confortés dans l’idée que, pour être reconnus, il fallait que tout le monde soit sous une même bannière et c’est le nom de la centrale, Centrakor, qui a été retenu en 2007 avec la création de l’enseigne. Depuis, en 15 ans, nous avons connu un développement incroyable, avec 450 magasins fin 2021 et près d’un milliard d’euros de chiffres d’affaires.

 

Comment expliquez-vous justement ce succès ?

OR : Je ne me suis jamais fixé d’objectif mais j’ai toujours été passionné. Je vis Centrakor et je pense que cela est une des raisons du succès. Mais les causes sont multiples et la réussite tient beaucoup au savoir-faire de nos adhérents et de notre centrale, et au dynamisme impulsé par les adhérents, qui ont chaque jour des nouvelles idées, l’envie de se différencier. Centrakor a bousculé les codes de ce secteur du bazar ou de la solderie en redonnant ses lettres de noblesse au métier, sur un créneau où personne n’était et où nos concurrents veulent nous rejoindre aujourd’hui. Nous avons voulu vendre nos produits dans un bel environnement, pour ne pas dénaturer ces produits, qui sont de plus en plus beaux et de plus en plus qualitatifs. Pour cela, nous avons beaucoup investi dans l’aménagement de nos magasins, l’éclairage, la climatisation, les sols… Ce n’est pas parce que nos clients n’ont pas beaucoup d’argent qu’ils doivent aller dans un magasin de pauvre. Voilà ma position.

 

Nous voulons poursuivre cette dynamique avec l’ouverture d’un premier magasin en Espagne au premier trimestre 2023, pour tester le marché, et en Italie prochainement. Centrakor va aussi s’implanter en Nouvelle-Calédonie et à Tahiti.

Olivier Rondolotto, PDG de Centrakor

 

Quels sont aujourd’hui les projets de Centrakor ?

OR : En 2021, nous avons inauguré à Balma -banlieue toulousaine- notre 450e magasin, deux ans après avoir développé l’enseigne en Belgique et dans nos territoires d’outre-mer. Ce magasin de Balma, de 4000 m2, était une volonté de ma part d’avoir une vitrine de Centrakor, à l’image de deux autres points de vente de l’agglomération toulousaine, à Fenouillet et Portet-sur-Garonne. Nous en avons profité pour repenser le concept d’aménagement. Cela nous permet d’y amener des fournisseurs, des adhérents potentiels et d’organiser des événements. Nous voulons poursuivre cette dynamique avec l’ouverture d’un premier magasin en Espagne au premier trimestre 2023, pour tester le marché, et en Italie prochainement. Centrakor va aussi s’implanter en Nouvelle-Calédonie et à Tahiti. Enfin, j’espère pouvoir ouvrir un magasin à Blagnac -banlieue toulousaine toujours- où je cherche à m’installer depuis plus de 10 ans.

 

 

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