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Groupe Barba, la pêche aux bonnes idées

 

Très engagé sur les démarches RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), le groupe Barba est le leader français sur le marché du thon, de l’espadon et des céphalopodes en pêche responsable. Ce groupe familial multiplie les projets pour valoriser ses déchets et protéger l’écosystème qui le fait vivre. Une stratégie qui s’appuie sur les compétences régionales.

 

Acteur majeur de l’import-export de produits de la mer, le Groupe Barba est labellisé MSC (Marine Stewardship Council) et Pêche durable au niveau européen et français. Positionnée notamment sur un marché premium haut de gamme, l’entreprise familiale est très attentive à l’impact de son activité. « Cela tient compte de la technique de pêche, plus ou moins sélective. Il y a une notion de qualité du produit également », précise son directeur général Hervé Barba. Aujourd’hui, le Groupe Barba, numéro un français sur le thon, l’espadon et les céphalopodes issus de pêches durables, propose sous différentes marques des produits frais, saumurés, surgelés ou ultra basse température, qualité sashimi, grâce à sa capacité de stockage de 300 tonnes à -60 °C. ll est également le seul au niveau national à proposer du céphalopode, comme le calamar géant, en semi-conserve pour la GMS (Grandes et Moyennes Surfaces) et les restaurants. Avec ses deux unités de production de 6 000 m2 à Béziers, où se trouve également le siège, et 2 500 m2 à Barcelone, le groupe transforme 8 000 tonnes de produits finis par an. « La filiale espagnole nous permet d’être proches du port, où nous réceptionnons la matière première congelée sur les bateaux, car nous nous fournissons au plus près de la ressource », assure Hervé Barba. En 2022, le chiffre d’affaires de 65 M€ se fait à 40% en GMS, 40% auprès des grossistes, 15% en cash and carry (libre-service de gros) et à 5% environ auprès de poissonniers et restaurateurs partenaires.

 

Nous avons lancé le projet de cuir de thon en 2016, en nous rapprochant de François Roques, le gérant de la mégisserie de La Molière, basée à Graulhet dans le Tarn. Grâce à une collaboration R&D, nous sommes aujourd’hui les seuls au monde à produire du cuir de thon.

Hervé Barba, Directeur général du Groupe Barba.

 

De la pêche à la mode

Au-delà de l’attention portée aux méthodes de pêche et à la qualité du produit, le Groupe Barba a fait de la transition environnementale une opportunité de diversification. « La RSE est une démarche entamée depuis longtemps. Nous avons 4 centrales photovoltaïques, dont une en autoconsommation », souligne le directeur général. Dans cette volonté de valoriser les coproduits et déchets générés par la transformation des poissons, le groupe s’est tourné vers l’alimentation animale mais surtout, a eu l’idée d’utiliser la peau du thon, jusqu’alors inexploitée. « Nous avons lancé le projet en 2016, en nous rapprochant de François Roques, le gérant de la mégisserie de La Molière, basée à Graulhet dans le Tarn. Grâce à une collaboration R&D, nous sommes aujourd’hui les seuls au monde à produire du cuir de thon. » De cette association est née une société, Maison Pantuna, qui propose depuis septembre 2022 des sneakers haut de gamme en cuir de veau, de thon et d’agneau. « C’est une aventure humaine et professionnelle qui correspond à notre démarche éthique et écoresponsable et à nos valeurs », se réjouit Hervé Barba, alors que la marque est en pleine phase de lancement.

Un véritable ADN recherche

Et les projets de recherche et d’innovation ne manquent pas. Le groupe a ainsi initié le projet Holosud, en partenariat avec l’Ifremer, le Cepralmar et le CRCM, pour la création d’une filière basée sur l’aquaculture des concombres de mer. « C’est un projet multiple. Le concombre de mer, ou holothurie, se nourrit de détritus et de matière organique des fonds marins, participant ainsi à sa bio-restauration. En couplant sa culture avec l’ostréiculture, cela pourrait nettoyer les étangs et le groupe rachèterait le concombre pour le commercialiser en Asie, où il est très consommé », détaille le dirigeant. En phase 2, ce projet pourrait aussi trouver des débouchés dans les cosmétiques, puisque Barba a mené des recherches de molécules d’intérêt avec le CRITT CATAR de Toulouse. Mécène de Project Rescue Ocean et membre du bureau d’Innovosud, la pépinière d’excellence de Béziers, Hervé Barba est toujours à la pêche aux bonnes idées.

www.groupebarba.com

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