AIR / MER / TERRE
 

Arago, un laboratoire
aux confluents de la recherche et de l’industrie


L’Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales, créé en 1882, n’entend pas être seulement riche de son histoire. Il a, pour cela, noué différents partenariats avec le monde de l’entreprise et ouvrira son propre incubateur à l’automne.

 

Le grand public a souvent entendu parler de l’Observatoire océanologique de Villefranche-sur-Mer, à proximité de Nice. Il est généralement moins familier de son homologue pour l’ouest de la Méditerranée, près de Perpignan : l’Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales). Aussi appelé Laboratoire Arago, celui-ci mérite pourtant l’attention. Depuis sa création, en 1882, nombre de travaux d’un intérêt scientifique majeur y ont été réalisés. Pour l’anecdote, c’est ici que les premiers appareils de photographie sous-marine au monde y ont été développés, à partir de 1893, par Louis Boutan. Aujourd’hui, l’Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer mise sur les interactions avec l’entreprise pour s’ouvrir davantage au monde économique. À ce jour, Arago a notamment signé un contrat de recherche avec les Laboratoires Pierre Fabre. Ce contrat porte sur la quête de molécules issues du monde marin avec des applications cosmétiques ou pharmaceutiques.

 

Nous hébergeons d’ores et déjà une société spin-off de l’Observatoire. Grâce à cet incubateur, ce sont trois start-ups que nous pourrons accueillir.

Professeur Vincent Laudet, directeur de l’Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer

 

Une réelle ouverture au monde de l’entreprise

Pour accélérer cette ouverture, le professeur Vincent Laudet, directeur de l’établissement antenne du CNRS et de l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC), inaugurera à l’automne un incubateur d’entreprises. « Nous hébergeons d’ores et déjà une société spin-off de l’Observatoire. Grâce à cet incubateur, ce sont trois start-ups que nous pourrons accueillir », détaille cet enseignant-chercheur à la tête d’un observatoire riche de 180 salariés. Disposant d’un centre d’hébergement et d’un amphithéâtre avec vue sur la mer, Arago est également un centre de congrès accueillant chaque année 1 000 étudiants et 500 chercheurs venus de l’extérieur. « Je souhaite que nous ouvrions davantage le lieu à des sociétés qui voudraient y venir en convention », affirme le professeur Laudet qui inaugurera, en même temps que l’incubateur, un nouvel aquarium public tourné vers la vulgarisation scientifique. Pour le financement cet équipement dédié à la préservation des ressources marines, l’Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer travaille sur la mise en place d’une politique de mécénat.
Avec le Laboratoire Arago, l’Occitanie confirme son statut de territoire pour lequel la mer se conjugue à tous les temps et notamment au futur.

 

 

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