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On pourrait penser le créneau anecdotique, mais qu’on ne s’y trompe pas : le marché de la roulette est à la fois concurrentiel et très technique. Dans le Gers, à Lisle-Jourdain, Monique Basso préside depuis 30 ans aux destinées de BM Manutention, une PME spécialisée dans la roulette… de haut vol, car les innovations technologiques permettent de faire la différence.
Monique Basso a découvert l’univers méconnu en faisant ses classes chez un grand quincaillier toulousain. En 1992, elle décide de se lancer, seule, sur ce segment : « j’avais relevé qu’il y avait une forte demande », dit-elle pour expliquer qu’après avoir observé et fait le tour des fournisseurs, elle se décide : « il n’y avait pas de fabricant dans la région, et il y avait des marchés à prendre ». BM Manutention venait de naître. Seule dans son atelier, elle fait venir des pièces, et les assemble : « très vite, mes carnets étaient pleins. La première année, j’ai réalisé un CA d’environ 2,6 MF (300.000 €) ». Des embauches suivent, les marchés aussi – « aujourd’hui, nous sommes 12 pour un CA de 3,6 M€ ». Par ailleurs, la technologie des matériaux autant que l’exigence de la demande obligent à plus de spécialisation : « nous sommes passés de l’assemblage de pièces, à des fabrications à façon pour des demandes particulières. Toutefois, il faut sans cesse innover car le secteur médical n’a pas les mêmes attentes que l’industrie ou la logistique. Il faut également constituer des stocks car nos clients sont bien souvent dans l’urgence de trouver une solution ».
Tout est perfectible, et il n’y a rien de superflu. Il suffit d’être près de ce que l’on fait, et attentif aux attentes de ceux à qui on le destine.
Monique Basso, créatrice et Directrice Générale de BM Manutention
Plusieurs paramètres entrent en ligne de compte : la facilité de roulage, la charge admissible, la maniabilité et la nature des matières en contact avec le sol. Tous ces paramètres conjugués ont conduit Monique Basso à déposer le brevet d’une « roulette intuitive » qui répond et s’adapte à la personne qui manipule le chariot : « on peut parler de roue assistée, en quelque sorte, mais c’est surtout elle qui assiste le manutentionnaire. Sa conception est de nature à éviter à l’opérateur des manipulations trop complexes ou exigeantes en termes d’efforts ».
Cette roue devrait intéresser les secteurs qui manipulent des chariots à forte charge ou de gros volume. Monique Basso est confiante en son produit. Elle prévoit d’embaucher deux personnes en 2023 car, elle le sait : « il y a une demande pour cet accessoire innovant ».
> www.bmmanutention.fr