TERRE - juillet 2019

Ducs de Gascogne, une reprise pleine de panache

 

Implantée à Gimont dans le Gers depuis 1953, cette entreprise patrimoniale bien connue des gourmets fait rayonner le savoir-faire gersois dans près de 60 pays. Les Ducs de Gascogne a pourtant connu une période difficile il y a quelques années. Reprise en 2017 par le couple de négociants en vin, Marie et Cyril Jollivet, l’entreprise a retrouvé la fougue propre à son terroir.

 

En se positionnant désormais sur le bio, elle capitalise sur l’image du Gers dans ce domaine. Car, avec 68 276 hectares en bio ou en conversion, le département est le premier d’Occitanie, elle-même leader parmi les régions de France pour le nombre de producteurs (8 100 fermes) ayant fait ce choix d’avenir. Entreprise emblématique du Gers, les Ducs de Gascogne ont pourtant connu des années difficiles. En 2016, la société en déclin affiche un résultat négatif de – 320 000 €. Les chiffres sont en berne, mais ne découragent pas Marie et Cyril Jollivet. Négociants en vin à Gimont, fief historique des Ducs, le couple est fasciné par le savoir-faire de cette société familiale. « En 2016, la famille Dubarry a souhaité vendre : pour nous c’était une belle opportunité. À l’époque, on a tout de suite vu le potentiel. Ici, tout est fait en interne : le développement des recettes, la fabrication, la vente, le graphisme. On y a vu une force pour faire rebondir la marque », assure Marie Jollivet.

 

Ici, tout est fait en interne : le développement des recettes, la fabrication, la vente, le graphisme. On y a vu une force pour faire rebondir la marque.

Marie Jollivet, directrice des Ducs de Gascogne

 

Pour inverser la tendance, les repreneurs misent sur une redynamisation des services commerciaux et une maîtrise des charges. Les nouveaux patrons souhaitent garder leurs équipes, les salariés s’impliquent et malgré la grippe aviaire de 2017, les bons résultats ne se font pas attendre. Dès la première année, les chiffres remontent, les Ducs recrutent 6 nouveaux salariés et lancent une nouvelle marque : les bios du bocal. Au menu : des crèmes de fromage, des conserves de légumes, des terrines de saumon ou de viande, à tartiner pour l’apéritif. « Le bio, c’est notre bébé à nous. Le marché est porteur. Il nous permet à la fois de rajeunir l’image de la marque et d’engranger de la trésorerie tout au long de l’année. Car les foies gras et les colis gourmands se vendent essentiellement en fin d’année », explique Marie Jollivet. Travaillant essentiellement avec des fournisseurs locaux, les Ducs de Gascogne ont établi des relations de confiance avec leurs partenaires. Cette année, la société souhaite revoir le graphisme de ses conserves pour poursuivre le rajeunissement de la marque et la rendre plus visible. À moyen terme, Cyril et Marie Jollivet envisagent aussi de rénover les locaux ou de déménager. Le but ? Offrir un cadre de travail plus moderne à leurs employés. Pas question pour autant de quitter Gimont.

 

 

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