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Orïgin, au commencement était le bon

 

…Et le rêve d’une équipe de copains qui souhaitait trouver une solution pour nourrir la planète de manière saine et responsable. Après 5 ans de recherches, cette aspiration est devenue une entreprise en 2020. Implantée à Toulouse, Orïgin a vu le jour avec la mise au point d’un « haché » 100% végétal, à base de soja et de féverole bios et sans OGM cultivés en Occitanie. Avec au menu, une réflexion technique d’ores et déjà finalisée sur la manière de le produire aux quatre coins de la planète.

 

Ce produit est le fruit de la rencontre de Pascal Micaelli et Patrick Fournier, président et cofondateur d’Orïgin. Leur haché végétal a non seulement un goût neutre, qui permet de l’intégrer dans tous les plats de l’entrée au dessert, mais, surtout, Orïgin est parvenu à expurger le soja de 89% des isoflavones, molécule présente naturellement dans le soja et suspectée d’être un perturbateur endocrinien. Autre atout, la méthode d’Orïgin permet aussi au produit de conserver toutes ses qualités organoleptiques (goût, texture, mâche) et nutritionnelles. L’actualité économique donne au procédé toute son importance puisque le Conseil international des céréales (CIC) anticipe à 393,5 Mt la production mondiale de soja disponible pour la campagne de commercialisation 2023/24 (octobre à septembre). Cela resterait un record historique, dépassant de 9,3% la moyenne de ces cinq dernières campagnes. C’est l’une des quatre cultures alimentaires les plus consommées au monde. Le 10 février dernier était, comme chaque année, la journée mondiale des légumineuses, famille à laquelle appartient le soja. L’occasion pour notre territoire d’apprendre -ou de redécouvrir- que, avec 100 000 hectares cultivés en 2021, l’Occitanie est la première région française productrice de légumineuses à graines. Le soja y occupe plus de la moitié des surfaces, mais le panel est large dans la région : pois, fèves, lentilles, pois chiches et haricots. Pour mémoire, la culture des légumineuses est adaptée à notre région, avec une faible consommation en eau.

 

Orïgin propose aujourd’hui une large gamme de produits disponibles en frais, surgelés ou stérilisés en BtoB, à destination, dans un premier temps, du secteur de la restauration hors domicile (restauration collective publique et privée). Nous fournissons par exemple la cuisine centrale de Toulouse Métropole, la cantine d’Airbus, le Ministère de la Défense…

Patrick Fournier, président et cofondateur d’Orïgin

 

Cinq années de recherches

L’équipe a travaillé cinq ans (de 2015 à 2020) autour de cet enjeu, avant de finaliser le produit. « Orïgin propose aujourd’hui une large gamme de produits disponibles en frais, surgelés ou stérilisés en BtoB, à destination, dans un premier temps, du secteur de la restauration hors domicile (restauration collective publique et privée). Nous fournissons par exemple la cuisine centrale de Toulouse Métropole, la cantine d’Airbus, le Ministère de la Défense… ». Mais le projet d’entreprise va toutefois bien au-delà du haché végétal. La démarche d’Orïgin se veut globale. De fait, les modes de fabrication ont été élaborés dans une optique à la fois écoresponsable et altermondialiste. Ainsi, les laboratoires de transformation ont été pensés pour à la fois être plus économes d’environ 30% à la fois en énergie électrique et en eau, mais également en termes d’emprise foncière des bâtiments. Ainsi, une usine agroalimentaire-type occupe en moyenne 20 000 m2 pour un coût d’environ 30 M€ tandis que la solution Orïgin propose des unités de fabrication de 2 500 m2 pour 8 M€, susceptibles de pouvoir être implantées en nombre au plus près des centres de consommation. Au regard de ce changement de paradigme industriel, et en s’attaquant désormais à d’autres végétaux riches en protéines (pois, sorgho, chanvre…), Orïgin est en mesure de proposer des solutions à la fois culturales et alimentaires à des pays tiers, Africains notamment où, pour des raisons environnementales, les industries agroalimentaires ont parfois du mal à trouver leur place.

Soja 100 % Français, bio et garanti sans OGM

Au terme de toutes ces recherches, l’entreprise est en mesure d’entrer en phase de production-commercialisation. Patrick Fournier, président et cofondateur d’Orïgin, voit se dessiner l’épilogue d’un long parcours. « Nous sommes les seuls à proposer un soja 100% Français, bio et garanti sans OGM », pose-t-il en constat. En 2023, Orïgin a été lauréate du challenge « Graine de Boss », qui a indubitablement servi d’accélérateur à la notoriété de ses engagements et de ses produits. Pour aller « vers un monde plus raisonnable », Patrick Fournier pense qu’Orïgin a non seulement des atouts scientifiques, industriels… mais aussi économiques. « Avec un volume de ventes estimé à 420 M€ en 2022, la France est le 5e marché européen pour les produits à base de protéines végétales. Et l’on va vers une croissance. En outre, le marché mondial lui-même est en pleine expansion et nos solutions pour installer des unités de production à l’étranger sont jugées pertinentes », assure-t-il.

Le choix de l’Occitanie

Dans l’immédiat, Orïgin a trouvé en Occitanie un terreau fertile pour ses ambitions. Initialement installée en Bretagne, l’entreprise a choisi « la région la plus bio de France » pour son avenir. Avec 13 823 fermes et 630,509 ha de surface agricole utile (SAU) cultivés (22% des superficies bio en France), l’Occitanie est en mesure de permettre le développement à la fois cultural et expérimental pour cette entreprise pionnière. Si le soja est actuellement la protéine-phare, la R&D Orïgin cible d’autres protéagineux comme la féverole, le pois jaune, le sorgho, le chanvre… tout en restant en phase avec son éthique qui est de proposer des aliments sans OGM et sans intrants produits en circuit court et 100% français. Le projet Orïgin est en phase avec l’ADN de son territoire mais aussi avec les aspirations à la souveraineté et à la proximité ainsi qu’avec les nouveaux comportements alimentaires, qui induisent des choix de consommations s’éloignant désormais de l’effet de mode. Indiscutablement, le végétal est l’avenir de notre alimentation. Et si Orïgin était l’avenir du végétal ?

 

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La labellisation des IHU de Montpellier et de Toulouse

 

Mardi 16 mai 2023, le Président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé la création de douze nouveaux Instituts Hospitalo-Universitaires dans le cadre de France Santé 2030. Parmi eux, deux établissements d’Occitanie : l’IHU de Montpellier, qui fédère les compétences autour des maladies auto immunes systémiques, et l’IHU de Toulouse, spécialisé dans la gérontologie et le vieillissement.

 

Émanant du Programme d’Investissement d’Avenir (PIA), « les IHU doivent accélérer l’innovation en santé au service des patients », selon l’Institut Imagine. Créés en 2011, ces établissements rassemblent en un seul et même lieu : la recherche, le soin, la valorisation et la formation. « Ils sont aussi de précieux partenaires pour les industriels engagés dans l’innovation en santé ».

 

Notre sens du collectif et de l’excellence est reconnu ! Je félicite les CHU de Toulouse et de Montpellier pour l’obtention du label IHU, qui conforte l’Occitanie à la pointe de la recherche biomédicale. En créant des ponts entre la recherche et les entreprises, leurs travaux sont essentiels pour renforcer notre capacité à offrir des soins adaptés à tous les patients.

Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie

 

Les maladies auto immunes scrutées à l’IHU de Montpellier

Le projet d’Institut Hopitalo-Universitaire IMMUN4CURE, porté par le CHU de Montpellier, l’Inserm et l’Université de Montpellier vient donc d’être labellisé par le Président Emmanuel Macron. « L’ensemble des acteurs engagés dans ce projet œuvrera à améliorer la compréhension des maladies auto immunes systémiques, à proposer leur détection plus précoce, à améliorer les parcours de soins des patients, et à développer des stratégies thérapeutiques innovantes ciblées », détaille le CHU de Montpellier. IMMUN4CURE s’inscrit dans le pôle mondial d’excellence en santé globale appelé MEDVALLEE, porté par la Métropole de Montpellier. Il bénéficie de la politique de soutien aux biothérapies, accompagnée par la Région Occitanie. Cet ancrage territorial fort a permis d’intensifier des liens entre le CHU, l’Université, l’Inserm et l’ensemble des partenaires publics et privés du projet. Cette labellisation apporte une enveloppe financière de 20 M€.

 

L’IHU de Toulouse au service de la gérontologie

Le projet d’IHU dédié au vieillissement porté par le CHU de Toulouse, vient donc, lui aussi, d’être labellisé. « Dès 2018, convaincue par la nécessité de créer un pôle de recherche international pour la prévention du vieillissement, la Région a mobilisé plus de 12,6 M€ pour soutenir la création de la plateforme de recherche INSPIRE », a rappelé Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie. Une plateforme qui a permis de poser les bases du projet de l’IHU. L’IHU HealthAge – unique en Europe – constitue donc un fantastique laboratoire de recherche et d’évaluation pour une longévité en santé et promoteur d’une politique de prévention. Cet IHU porte un programme centré sur la compréhension et la prévention du déclin des fonctions liées au vieillissement. Une expertise qui repose sur « l’excellence scientifique et clinique des équipes ainsi que sur des collaborations historiques et le soutien de l’ensemble des acteurs économiques et institutionnels au niveau local, régional, national et international », tient à préciser l’Université de Toulouse III. Le but premier de cette innovation étant l’amélioration de la qualité de vie des personnes âgées. Représentant un intérêt de santé publique majeur, ce projet obtient un label IHU émergent doté d’un financement de 5 M€ (auquel s’ajoutent 5 M€ additionnels a précisé le gouvernement).

 

 

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Un hub européen de sécurité civile se pose à Nîmes

 

L’aéroport de Nîmes-Garons se prépare à devenir un hub européen de sécurité civile qui abritera toutes les compétences inhérentes à l’aéronautique telles que la maintenance industrielle, la formation et l’innovation. Un véritable site référence dans un domaine où le changement climatique annonce des phénomènes naturels plus violents et faisant donc potentiellement plus de victimes…

 

Marqués par de dramatiques inondations, notamment en 1988 et 2002, la culture du risque des Gardois est réelle. D’ailleurs, le territoire de la communauté d’agglomération accueille aujourd’hui la Base nationale de Sécurité civile (hélicoptères de recherche et sauvetage, avions bombardiers d’eau dont les Canadair…) mais aussi 6 unités militaires et la plus grande école de Police de France. Cette concentration et cette expertise vont constituer le terreau d’un véritable écosystème d’ampleur international. Car, comme le mentionne la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi) du 24 janvier 2023, « La base aérienne de Nîmes-Garons doit changer de dimension et devenir un pôle européen de sécurité civile ». Dans ce cadre, « elle peut devenir un véritable hub de sécurité civile permettant de rassembler, en un seul lieu, une partie des moyens existants et d’ériger un pôle de référence agrégeant les différentes fonctions aériennes et logistiques ». Ce projet d’envergure mené par la Direction générale de la Sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC, ministère de l’Intérieur), en partenariat avec l’agglomération, repose notamment sur une collaboration renforcée des collectivités et des institutions étatiques avec des start-ups et des entreprises privées. Cette interaction mettra Nîmes Métropole en capacité d’aider l’État sur son pôle logistique/médical « Élément de Sécurité Civile rapide d’intervention médicale », dit dispositif « Escrim ».

 

Les synergies entre les différents acteurs économiques d’Occitanie et plus largement d’Europe et des quatre coins du globe se rencontreraient afin de créer un territoire d’excellence internationale dans la gestion des risques.

Adrien Mangiavillano, responsable de la filière Aéronautique, Risques, Sécurité civile à Nîmes Métropole

 

Une logique de cluster

Au sein de ce hub, un cluster économique spécialisé sera érigé, pour faire se rencontrer opérationnels, chercheurs et entrepreneurs. « Nous souhaitons véritablement structurer une filière autour de cette thématique en lien avec les pôles de compétitivité afin de regrouper toutes les compétences », assure Adrien Mangiavillano, responsable de la filière Aéronautique, Risques, Sécurité civile à Nîmes Métropole. En effet, ce cluster qui sera situé dans le bâtiment B46 -site de 900 m2 inauguré courant 2023- sera animé conjointement par le pôle de compétitivité de la filière aérospatiale Aerospace Valley (régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine) et Nîmes Métropole. Pour l’heure, des négociations sont en cours entre l’État et l’Agglomération sur le transfert de la plateforme aéroportuaire. Nîmes Métropole souhaite devenir propriétaire de la majeure partie de l’aéroport afin de construire de nouveaux bâtiments en bord de pistes. « Cette perspective d’évolution est quasi unique et cela va faire de l’aéroport un levier économique du territoire. Et la demande explose ! », assure Adrien Mangiavillano.

 

Un véritable levier économique

Ainsi, sous cinq à dix ans, le nombre d’emploi au sein de l’aéroport devrait doubler grâce à de nouveaux fonciers. « L’aéroport deviendrait donc un véritable levier économique du territoire ». Rappelons que l’Occitanie est la première région européenne dans les filières spatiale et aéronautique et l’une des régions majeure dans la filière drone. Autant de viviers d’expertises et de talents au cœur de la prévention et de la gestion des problématiques de sécurité civile. La maintenance industrielle, la formation et l’innovation : ces trois secteurs d’activité se retrouveront donc au sein d’un seul et même lieu, véritable centre de gravité. « Les synergies entre les différents acteurs économiques d’Occitanie et plus largement d’Europe et des quatre coins du globe se rencontreraient afin de créer un territoire d’excellence internationale dans la gestion des risques » conclut Adrien Mangiavillano.

 

 

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L’Occitanie « Meilleure région Européenne », pour l’agriculture bio

 

La Commission Européenne à l’agriculture et au développement rural vient de distinguer l’agriculture bio d’Occitanie, en lui décernant le prix de « Meilleure région ». Cette distinction entend saluer et récompenser une région Européenne pour ses efforts en matière de culture bio. Depuis plusieurs années déjà, l’Occitanie est, en France, la première région en la matière.

 

Avec 13.265 exploitations qui cultivent 608.285 ha., représentant 20% des Surfaces Agricoles Utilisées (SAU) converties et exploitées en bio sur le territoire national, l’Occitanie occupe la plus haute marche du podium national depuis plus d’une décennie. De la même façon, avec 33 563 ha de vignes cultivées par 3329 exploitations, le vignoble bio Occitan est également le premier en France, avec 36% des surfaces. Outre les cultures, avec 25,1% du cheptel bio français, cette distinction vaut aussi pour l’élevage. En décernant ce prix, la Commission européenne tenait à rappeler l’existence du « Pacte vert » que les pays membres ont élaboré avec l’objectif de porter à « au moins 25% d’ici 2030 » les surfaces agricoles de l’UE consacrés à l’agriculture biologique. Cette intention va de pair avec la mise en œuvre de stratégies visant à réduire de 50 % d’ici 2030 l’utilisation de pesticides et de 20 % des engrais.

 

Le travail mené pour mettre en œuvre un modèle agricole durable, plus rémunérateur pour les agriculteurs et plus respectueux de la planète doit être salué. Garantir l’accès de tous à des produits sains et locaux est primordial pour assurer la pérennité des filières locales et, en particulier, de la filière bio.

Carole Delga, présidente de la Région Occitanie

 

On peut raisonnablement prévoir que la position enviable de l’Occitanie sera sans doute confortée dans les prochaines années. En dix ans, les SAU bio ont plus que triplé et augmentent tous les ans d’environ 9%, avec 129.000 ha (dont 23.480 pour la vigne) en cours de conversion en 2021. Concernant les productions dévolues à l’alimentation humaine, c’est la catégorie « céréales, oléo protéagineux et légumes secs » qui occupe à la fois le plus de surfaces (162 165 ha) et d’exploitations (4.796), suivie par la vigne (33.563 ha pour 3329 exploitations). De fait, la Commission Européenne a consacré les efforts de l’agriculture régionale, et Carole Delga, présidente de Région, a salué « le travail mené pour mettre en œuvre un modèle agricole durable (…) plus rémunérateur pour les agriculteurs et plus respectueux de la planète », en faisant valoir que « garantir l’accès de tous à des produits sains et locaux est primordial pour assurer la pérennité des filières locales et en particulier de la filière bio ».

 

 

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Lutte contre la corrosion : Corrohm fait des étincelles

 

Née début 2020, la start-up Corrohm illustre brillamment les passerelles entre le monde de la recherche universitaire et celui de l’entreprise qui fonde une partie de l’excellence de notre région. La jeune pousse toulousaine est pionnière dans l’utilisation de solutions innovantes pour lutter contre la corrosion dans le béton armé. Au cœur de son modèle : la recherche scientifique et le développement de solutions technologiques disruptives. Plein feu sur la start-up et son expertise… en béton.

 

« La corrosion du béton armé est un phénomène mal compris, complexe et plutôt mal traité, car il n’y a pas de recettes transposables », assure Simon Deharo, cofondateur de Corrohm, à Labège, près de Toulouse. En 2021, il soutient sa thèse universitaire sur le sujet, quelques mois après son complice, David Garcia, avec lequel il crée une start-up innovante spécialisée dans le diagnostic et le traitement de ce phénomène. Ils associent dès l’origine des chercheurs et experts dans le domaine. « Corrohm est née d’un partenariat historique entre des acteurs industriels impliqués et des chercheurs cumulant une expérience de plusieurs dizaines d’années sur le sujet », indique le cofondateur et chef de projet.

 

Nous sommes en lien permanent avec le pôle universitaire de Toulouse et finançons une thèse au sein de plusieurs des laboratoires de l’université Paul Sabatier. Nous envisageons d’ailleurs de recruter dans ce vivier de talents.

Simon Deharo, cofondateur de Corrohm

 

Une solution unique au monde

La start-up innove par son approche, comme l’explique Simon Deharo : « Nous utilisons la technique du jumeau numérique , qui nous permet de simuler et modéliser pour proposer une solution la plus fiable et durable possible. C’est une technique disruptive, dans un milieu qui n’avait pas encore pris le virage numérique ». Concrètement, comme pour un patient malade, lorsqu’un ouvrage est impacté, une phase de diagnostic est réalisée par Corrohm en lien avec son gestionnaire, pour déterminer la « pathologie » exacte. « Ce diagnostic est transmis au bureau d’études de l’entreprise qui proposera le traitement le plus adapté à base de courant . Grâce au jumeau numérique, on obtient une solution optimisée : on augmente l’espérance de vie de l’ouvrage tout en réduisant le coût des opérations de maintenance », précise-t-il. Les équipes peuvent ensuite assurer le suivi de travaux et réaliser les tests de contrôle indispensables.

Un marché d’avenir

Issue d’un attelage fertile entre l’université et le monde industriel, Corrohm place la recherche au cœur de son modèle de développement. « Nous sommes en lien permanent avec le pôle universitaire de Toulouse et finançons une thèse au sein de plusieurs des laboratoires de l’université Paul Sabatier. Nous envisageons d’ailleurs de recruter dans ce vivier », avance-t-il. Poussée par le marché et accompagnée localement dans son développement , la start-up qui travaille déjà au Canada, en Afrique du sud, en Autriche, en Allemagne ou au Maroc a vocation à s’internationaliser. « Nous réfléchissons à augmenter notre capital, via des investissements publics ou privés, pour nous installer par exemple en Amérique du nord où le marché est identifié », conclut le cofondateur.
 
> www.corrohm.com
 

 

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Et si l’on mettait les gaz sur la biométhanisation ?

 

En Occitanie, le premier méthaniseur a été raccordé au réseau de distribution GRDF en 2018 et le gaz vert ne représente pour l’instant que 1 à 2% de la production régionale. Mais le potentiel est là et les ambitions sont clairement affichées pour développer une filière qui s’inscrit pleinement dans la volonté régionale de territoire à énergie positive.

 

Plus de 80% des habitants d’Occitanie ont une image positive du gaz vert et pensent qu’il s’agit d’une énergie d’avenir. Ce sont les chiffres avancés par GRDF, qui a mené une étude en mars 2022 sur ce sujet « afin de montrer que ce produit existe et qu’il est plutôt bien accueilli », explique Thierry Grangetas, le directeur clients territoires de GRDF Sud-Ouest. Celui-ci reste cependant conscient du travail d’information à mener car la moitié de la population n’a jamais entendu parler du biométhane.

« Nous pouvons mettre plus en avant cette filière que ce qui est fait aujourd’hui. Il y a un vrai potentiel et c’est une filière qui a du sens, qui crée de l’emploi et qui est très intégrée dans les process agricoles », assure Thierry Grangetas. Si l’Occitanie n’a pas été une région pionnière dans le domaine, il existe selon lui une vraie dynamique territoriale sur un secteur encore jeune. Le projet Biométharn, situé entre Castres et Mazamet, est le premier méthaniseur raccordé au réseau GRDF en 2018 et permet, grâce à la valorisation de 13 000 tonnes de déchets organiques par an, de couvrir les besoins de près de 100 tarnais. Mais, alors que le gaz vert ne représente que 1 à 2% dans le réseau, l’objectif affiché est d’atteindre 8 % en 2025 et 20% en 2030. « Nous avons aujourd’hui 16 structures dans le réseau GRDF et 5 mises en service sont prévues cette année », indique le directeur clients territoires de GRDF Sud-Ouest, qui estime que cette tendance devrait se poursuivre.

 

Nous pouvons mettre plus en avant cette filière que ce qui est fait aujourd’hui. Il y a un vrai potentiel et c’est une filière qui a du sens, qui crée de l’emploi et qui est très intégrée dans les process agricoles de notre territoire.

Thierry Grangetas, directeur clients territoires de GRDF Sud-Ouest.

 

Mais la biométhanisation ne concerne pas seulement le monde agricole puisque les stations d’épuration des eaux urbaines de Perpignan-Méditerranée et de Toulouse Métropole, ou le centre de traitement des déchets ménagers de Pavie, dans le Gers, produisent aussi du biogaz.
Et puis, au-delà de ces atouts géographiques, la région Occitanie possède des centres de recherche pour développer du biogaz de 2e ou 3e génération, comme l’Insa, l’Inra Narbonne ou les Mines d’Albi. « Il y a aussi de nombreux producteurs de méthaniseurs et des bureaux d’études comme Solagro qui font partie de cette filière que nous cherchons à fédérer », ajoute Thierry Grangetas. Bref l’Occitanie a tout ce qu’il faut pour voir émerger une autre filière d’énergie renouvelable, qui s’inscrirait complètement dans la volonté régionale de devenir un territoire à énergie positive. Avec l’objectif affiché de passer d’une production de 350 GWh/an aujourd’hui à 800 GWh/an fin 2023, la région veut clairement mettre les gaz sur le biométhane.

 

 

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Smaart, la croissance ne manque pas à l’appel

 

En 2012, six cadres dirigeants ont racheté avec leurs indemnités de licenciement leur société de maintenance en télécommunication (Fibrosud) mise en liquidation judiciaire pour lancer Sofi Groupe. Cette entreprise basée à Saint-Mathieu-de-Tréviers (Hérault) a ensuite créé la marque Smaaart, qui reconditionne les smartphones et les tablettes numériques et les revend. Elle connaît un franc succès qui n’a pas faibli avec la pandémie, bien au contraire. Récit de cette aventure humaine où les valeurs environnementales et sociales priment.

 

Vieux téléphone à clapet gardé par nostalgie, smartphone conservé par précaution… Les Français s’accrochent à leurs anciens téléphones portables, si bien que 110 millions* de mobiles dorment dans nos tiroirs au lieu d’être revendus ou recyclés. Ces objets intéressent grandement l’entreprise de reconditionnement Smaaart, installée dans la zone d’activité économique de Saint-Mathieu-de-Tréviers (Hérault). Créée en 2017, elle collecte toutes les marques et modèles de Smartphones et tablettes numériques quel que soit leur état. « Grâce à une batterie de tests et diagnostics innovants, nous parvenons à optimiser le réemploi, la valorisation des téléphones et tablettes et leur recyclage, explique Jean-Christophe Estoudre, président de Sofi Group. Nous effaçons bien sûr les données personnelles des anciens propriétaires, changeons ou réparons les écrans, batteries, connecteurs, boutons, micros, écouteurs défaillants, refaisons fonctionner la 2G, 3G, 4G, le Wifi, le Bluetooth… Une fois le mobile ou la tablette remis en état, ils bénéficient d’une garantie allant jusqu’à deux ans », précise le spécialiste.

 

Une démarche qui a du sens

Ainsi, « on économise 83 kg de CO2 (dioxyde de carbone – gaz à effet de serre) par téléphone par rapport à un neuf et 259 kg de matières premières (extraction de minerais, etc.) pour un téléphone qui, au final, ne pèse que 150 g ! Côté porte-monnaie, le client est aussi gagnant puisqu’il fait 30 à 50 % d’économies. ». Toujours à l’affût d’appareils électroniques usagers, l’entreprise rachète aussi des flottes d’entreprises : Montpellier Métropole, Agglomération 3M, Pays de l’Or, Banque Populaire du Sud… « On revalorise les produits et on les redistribue aux entreprises, qu’on rééquipe ainsi. C’est de l’économie circulaire ! », souligne l’entrepreneur. Pour les remettre en état, Sofi Group ne peut compter sur des fournisseurs locaux voire hexagonaux de pièces détachées : seule la Chine en produit.

 

Une croissance exponentielle

L’entreprise gère aussi la fin des Smartphones et tablettes en les transmettant à des partenaires qui les recyclent en matières premières qui sera revalorisée. Forte de 114 personnes, la société a néanmoins été ébranlée par la pandémie de Covid : l’unité de production a été mise à l’arrêt pendant les 2 mois ½ du premier confinement, et n’a donc plus pu produire… « Tous nos stocks ont été écoulés. Heureusement, nous avons ensuite rattrapé le retard et en 2021, connu une croissance de 55 % par rapport à 2020 et fait 21 millions d’euros de chiffre d’affaires ».
Prônant une économie durable, Sofi Group veille aussi aux valeurs sociales en privilégiant l’embauche de chômeurs longue durée, en fin de droits ou des personnes en reconversion professionnelle. Et a créé une école de formation (d’une durée de 2 mois ½) en interne. « Le reconditionnement des produits électriques et électroniques c’est, selon nous, l’avenir », insiste Jean-Christophe Estoudre. Ce ne sont pas les Français soucieux d’économiser de l’argent et de préserver la planète qui diront le contraire.

 

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Et si l’aéronautique redécollait avant l’heure ?

 

Au sein d’une filière durablement marquée par la crise du Covid, les dernières commandes laissent augurer d’une reprise anticipée. Pour répondre à cette montée en cadences, qui ne devrait pas arriver avant 2023, l’écosystème régional se structure.

 

En novembre dernier, le salon de Dubaï était une étape importante pour prendre le pouls d’un secteur aéronautique touché de plein fouet par les mesures prises pour tenter d’endiguer les différents variants du Covid. Annulé l’an dernier, l’événement a profité aux constructeurs européens. Ainsi, Airbus a enregistré 408 commandes, dont 255 avions de la famille A321neo, de la part de la société de capital-investissement américaine Indigo Partners LCC, spécialisée dans la création de compagnies low cost. La version cargo de l’A350 semble aussi séduire pour le transport du fret. De son côté, le constructeur d’avions de transport régional ATR a profité du salon pour communiquer sur ses 29 commandes reçues en 2021. Un mois plus tard, c’est Air France KLM qui annonçait une commande ferme de 100 A320neo, avec des droits d’intention pour 60 appareils supplémentaires et une lettre d’intention pour l’acquisition de quatre A350F Cargo. Et l’Australien Qantas commandait des A220 et A320 d’Airbus au détriment du rival américain Boeing, son partenaire historique. Des commandes qui viennent conforter le projet de ligne d’assemblage A321 à Toulouse relancé en mai dernier, qui devrait créer 500 emplois et compléter les capacités de production du site d’Hambourg. En ce qui concerne les livraisons, et même si le décompte doit encore être consolidé, Airbus devrait dépasser son objectif de 600 appareils livrés. Pour Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, le niveau de commandes 2021 justifie d’augmenter au plus vite les cadences de production. A titre d’exemple, la crise du transport aérien a fait plonger les cadences de l’A320 d’environ 60 appareils par mois il y a un an à 40 actuellement. Mais celles-ci devraient avoisiner les 65 appareils par mois au deuxième trimestre 2023 et pourraient atteindre 75 appareils par mois en 2025… Des niveaux sans précédents qui, s’ils posent des questions d’organisation pour les sous-traitants, tiraillés entre la nécessité d’investir et des trésoreries convalescentes, constituent une perspective de croissance pour l’ensemble de notre territoire.

 

La crise Covid a renforcé notre volonté d’atteindre une taille critique de 1,5 à 2 Md€ de chiffre d’affaires pour financer les efforts de R&D et d’engineering afin d’être un acteur clé de l’avion du futur. Ces acquisitions nous permettent aussi de gagner en compétence et de nous rapprocher des marchés.

Thierry Mootz, Directeur général de Latécoère

 

Espoir et diversification

Pour l’ensemble de la filière, qui a perdu environ 9 000 emplois depuis le début de la crise, toutes ces annonces sont forcément une bonne nouvelle. Mais, si les dirigeants aperçoivent une éclaircie à l’horizon, ils restent prudents. « Ça fait plaisir. On sait qu’il y aura un impact sur le carnet de commandes », reconnaît ainsi Christelle Dos Santos. Sa société, Vidal MP, située à Colomiers (31), a connu une baisse du chiffre d’affaires de 35%. Mais elle reste optimiste à moyen terme. « On attend que ça arrive jusqu’à nous car pour l’instant, malgré la reprise annoncée partout, 2021 est équivalente à 2020. Il y aura certainement une amélioration l’an prochain mais le vrai redémarrage devrait avoir lieu en 2023 », estime Christelle Dos Santos.
Un constat partagé par Stéphane Trento, le dirigeant de ST Composite, dont les volumes d’activité sont aujourd’hui « très bas ». « Avant le variant Omicron, on sentait un frémissement au niveau du ramp-up. Il ne faudrait pas que les compagnies repoussent à nouveau les livraisons et retardent ainsi la montée en cadence. C’est encourageant pour le futur mais la question est : à quel horizon cela va se retranscrire chez nous ? », s’interroge le patron toulousain. Afin d’amortir un peu le choc, Stéphane Trento avait choisi de lancer une gamme bagagerie de luxe utilisant des structures en composites. Des diversifications également entamées par le Tarn-et-Garonnais Gillis Aerospace ou le Toulousain Soplami, qui veulent sortir du tout aéronautique. Un virage stratégique qu’a pris le Montalbanais Celso il y a plusieurs années. Spécialisée dans les mousses techniques et matériaux cellulaires souples, le groupe travaille aujourd’hui pour la santé, le sport et d’autres secteurs et va finir l’année avec un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros, « au même niveau qu’en 2019. Et on devrait être à 15% de progression en 2022. »

Une consolidation nécessaire

Si les perspectives à moyen et long terme semblent prometteuses, l’enjeu, pour beaucoup d’entreprises, reste de passer cette période difficile. Une nécessité afin de conserver les compétences sur le territoire régional et de répondre à la montée en cadences prévue. Cela passe aussi par une consolidation de la filière, qui s’accélère, à l’image du rapprochement de deux importants sous-traitants aéronautiques régionaux Mecachrome, basé à Toulouse, et WeAre Group, à Montauban. Grâce au fonds de consolidation aéronautique Tikehau Ace Capital et BPI France, ce nouvel ensemble formera le premier fabricant français de pièces d’avions, avec près de 3 600 salariés. Le chiffre d’affaires du nouveau groupe atteint 345 millions d’euros en 2021. Du haut de ses 100 ans d’existence, l’équipementier Latécoère participe également activement à cette structuration à travers de nombreuses acquisitions, à l’étranger notamment. En 2021, elle a ainsi racheté le Belge Technical Airborne Components, le Mexicain Shimtech de Mexico et l’Espagnol Mades. « La crise Covid a renforcé notre volonté d’atteindre une taille critique de 1,5 à 2 Md€ de chiffre d’affaires pour financer les efforts de R&D et d’engineering afin d’être un acteur clé de l’avion du futur. Ces acquisitions nous permettent aussi de gagner en compétence et de nous rapprocher des marchés », explique le directeur général Thierry Mootz.

 

 

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ON EN PARLE
 

Ineo-Sense, quand l’Occitanie connecte le monde

 

Ses boîtiers parcourent le monde entier. Installée à Nîmes (Gard), cette société d’ingénierie développe des solutions d’internet des objets (IoT) à l’adresse des industriels de la région, d’Europe, d’Amérique et d’Australie, où Ineo-Sense livrera 50 000 capteurs IoT entre 2021 et 2022.

 

De l’Occitanie à l’Australie en passant par le Pays basque et bientôt le Portugal, le Canada et le Mexique, Ineo-Sense performe aux quatre coins du monde. Société d’ingénierie spécialisée dans le développement d’objets connectés destinés à l’industrie, l’entreprise nîmoise propose des solutions de tracking (pour identifier la position de certaines pièces dans une usine), de mesure d’économie d’énergie, de comptage d’impulsion ou, encore, de mesures physiques. Riche de 15 collaborateurs, l’entreprise créée par Olivier Guilbaud vient d’être désignée lauréate, avec 62 autres entreprises françaises du programme Scale-up Excellence préparées par la French Tech. « Cette reconnaissance va nous permettre de rencontrer d’autres acteurs dont les problématiques sont connexes aux nôtres. Le réseau promet également de nous accompagner pour mieux appréhender la croissance qui est devant nous », salue Olivier Guilbaud dont la société est membre de la French Tech Méditerranée.

 

Notre plus important chantier actuel se trouve en Australie avec un travail mené sur la gestion de la consommation énergétique des bâtiments. Nous prévoyons entre 2021 et 2022 de livrer 50 000 capteurs pour un montant d’1 M€.

Olivier Guilbaud, président et fondateur d’Ineo-Sense

 
Côté business, Ineo-Sense poursuit son partenariat avec le sous-traitant aéronautique Lauak, notamment installé dans les Pyrénées-Atlantiques et au Portugal. Il prévoit après l’installation de 14 000 capteurs dans son usine française en 2019 d’en installer davantage sur d’autres sites industriels du groupe sur le continent américain.
« Notre plus important chantier actuel se trouve en Australie avec un travail mené sur la gestion de la consommation énergétique des bâtiments. Nous prévoyons entre 2021 et 2022 de livrer 50 000 capteurs pour un montant d’1 M€ », précise le dirigeant d’Ineo-Sense qui entend doubler son chiffre d’affaires en 2021 pour atteindre, voire dépasser, les 2 millions d’euros. « Nous pourrions faire davantage car il y a un phénomène de rattrapage des industriels en matière de numérisation de leurs process. Cependant, la pénurie actuelle de matériaux, notamment de semi-conducteurs, nous empêchera de livrer davantage », détaille le dirigeant nîmois qui, n’étant pas éditeur, a notamment noué des partenariats avec le montpelliérain Kuzzle (groupe Kaliop) pour équiper ses boîtiers de solutions qui séduisent dans la région et au-delà.

 

 

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ON EN PARLE
 

Quand l’esprit de l’Unesco irrigue l’Occitanie

 

Spécialisé dans les sciences de l’eau, l’ICIREWARD est le 3e centre international de recherche d’excellence Unesco en France. Il regroupe 17 laboratoires réunissant 400 chercheurs et environ 150 doctorants chargés d’étudier l’eau par le biais de différents champs disciplinaires interconnectés (sociologie, urbanisme, hydrologie, climat…). Cette implantation conforte l’image d’excellence de l’écosystème de recherches et d’enseignement de l’Occitanie.

 

Comment disposer d’une ressource suffisante en quantité et qualité, développer des systèmes permettant à l’agriculture de nourrir la planète, se prémunir contre le risque d’inondation, de sécheresse… ? Le tout, dans un contexte de démographie et d’urbanisation croissante sur fond de changement climatique. Ainsi, pourrait-on résumer les champs de travail et d’investigation de l’International Center for Interdisciplinary Research on Water Systems Dynamics (ICIREWARD) de Montpellier. Inauguré au mois de février, ce centre de recherches composé de 17 laboratoires est sous l’égide de l’Unesco (les Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture), l’une des agences les plus emblématiques des Nations Unies.

 

Il ne s’agit pas d’une création ex nihilo. Depuis six ans déjà, le groupement d’intérêt scientifique l’Institut Montpelliérain de l’Eau et de l’Environnement – ancienne dénomination de l’ICIREWARD – travaille sur les problématiques liées à l’exploitation et la gestion de l’eau avec une approche croisée mais sa labellisation par l’Unesco le fait entrer dans une autre dimension.

Pr Éric Servat, directeur de l’ICIREWARD

 

Une nouvelle dimension

Développé dans le cadre de l’I-Site Muse* porté par l’Université de Montpellier, ce centre de recherches** est chargé d’étudier les problématiques liées à l’exploitation et la gestion de l’eau par une approche pluridisciplinaire et interdisciplinaire. “Il ne s’agit pas d’une création ex nihilo. Depuis six ans déjà, l’Institut Montpelliérain de l’Eau et de l’Environnement (ancienne dénomination de l’ICIREWARD, ndlr), un groupement d’intérêt scientifique, travaille sur ces problématiques avec une approche croisée mais sa labellisation par l’Unesco le fait entrer dans une autre dimension”, précise le Pr Éric Servat, le directeur de l’ICIREWARD. Pour mener à bien ses recherches, qui portent notamment sur les pays francophones avec lesquels il a développé de nombreux et anciens partenariats, l’ICIREWARD bénéficie d’un financement de 600 000 euros sur deux ans de la part de Muse. Une somme qui s’ajoute aux crédits de recherches alloués à chacun des 17 laboratoires qui lui sont associés. Au-delà de la portée géopolitique, environnementale et sanitaire amenée sur le fond par les travaux des chercheurs d’Occitanie, c’est également l’excellence des travaux de recherche menés par les chercheurs associés à l’Université de Montpellier qui est reconnue par l’Unesco. De la bonne publication des travaux de recherches dépend aussi le rang de l’université dans les classements internationaux. L’an dernier, au prestigieux classement de Shanghai, elle figurait à la deuxième place du classement thématique “Écologie”.

 

 

 

* Initiative Science Innovation Territoire Économie Montpellier Université d’Excellence
**13 organismes de tutelle le soutiennent : AgroParisTech, BRGM, Cirad, CNRS, IMT Mines Alès, École chimie de Montpellier, Inrae, IRD, Institut Agro, Université de Montpellier, Université Paul-Valéry Montpellier, Université de Nîmes, Université Perpignan-Via Domitia.
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