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L’Occitanie, une surdouée de la croissance

 

Un classement de 500 entreprises, établi par Les Échos et Statista sur les « champions français de la croissance », révèle qu’une trentaine de ces sociétés sont originaires d’Occitanie. Mais, au-delà de ces entreprises, notre écosystème affirme son dynamisme avec une croissance attendue de 4 % environ.

 

Elles s’appellent AER Trading, Family Web Diffusion, ou Occarent. Elles sont toulousaines, gardoises, audoises et héraultaises et œuvrent dans différents secteurs d’activité tels que la vente par internet, les télécommunications ou la location de matériel pour travaux publics. Outre leur ancrage régional, ces entreprises présentent le point commun de figurer dans la liste des 500 entreprises « surdouées de la croissance » distinguées en début d’année par Les Échos et le cabinet Statista. Et surdouées, elles le sont, car ces entreprises ont augmenté leur chiffre d’affaires de 49 % par an en moyenne sur les trois derniers exercices. Cette année, pas moins de 37 sociétés d’Occitanie figurent dans ce classement. Au-delà de ces entreprises, c’est l’écosystème régional dans sa globalité qui a le sourire. Selon une enquête de la Banque de France menée en janvier auprès de 2 500 employeurs, le chiffre d’affaires des entreprises d’Occitanie devrait progresser en moyenne de 4 % en 2018. Dans le détail, cette progression d’activité devrait atteindre 4,2 % dans le BTP, 4 % dans l’industrie et 3,8 % dans le secteur des services.

Parmi les sociétés en forte croissance, on trouve au 54e rang l’entreprise toulousaine Ludilabel, spécialisée dans la fabrication et vente d’étiquettes personnalisées en ligne. Créée en 2011 par Sandrine Jullien-Rouquié et son mari Michel Jullien, l’entreprise a obtenu le Pass French Tech en 2016 pour avoir doublé son chiffre d’affaires trois années de suite. Elle réalise aujourd’hui un CA de 2,30 M€ (17 salariés). La société toulousaine a ouvert en juin 2017 un deuxième atelier à Milan qui lui permet de livrer les commandes italiennes en un jour au lieu de trois depuis la France. Ludilabel envisage aussi de s’implanter en Espagne où elle réalise déjà 8 % des ventes. Outre ses performances économiques, l’entreprise, 2e structure d’Occitanie du classement derrière Leyfa Measurement, est également intéressante par la forte coloration Europe du Sud de son projet.

 

Bpifrance a développé une offre d’accompagnement à destination des entreprises et de leur dirigeant pour les accompagner dans leur croissance, via la transformation de leur entreprise ou encore l’appui à la mise en œuvre d’une stratégie de développement en France et à l’international.

Cécile Brigot-Abadie, directrice régionale Occitanie de Bpifrance

 

En région, la BPI est un acteur majeur de l’accélération et d’aide à la croissance. Ainsi, Anne-Cécile Brigot-Abadie, directrice régionale Occitanie de la BPI à Toulouse, rappelle que « depuis maintenant 3 ans, la BPI a développé une offre d’accompagnement à destination des entreprises et de leur dirigeant (de la start-up à l’ETI) pour les accompagner dans leur croissance, via la transformation de leur entreprise ou encore l’appui à la mise en œuvre d’une stratégie de développement en France et à l’international. » Ainsi, se fait jour un paradoxe, et non des moindres, le dynamisme économique et démographique de la région se traduit par une hausse du taux de chômage alors même que l’an dernier, selon Pôle Emploi, 14 000 offres sur 304 000 publiées par l’agence n’avaient pas trouvé preneur faute de candidats.

 

 

 

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L’Occitanie au CES de Las Vegas, tout sauf une innovation

 

Cette année encore, le plus grand salon mondial dédié à l’électronique grand public entendra résonner la voix des entrepreneurs d’Occitanie. Une quarantaine d’entreprises régionales au moins seront en effet officiellement présentes lors du CES de Las Vegas organisé du 9 au 12 janvier dans le désert du Nevada, auxquelles il convient d’ajouter toutes celles qui n’auront pas de stand mais feront le déplacement pour valoriser leurs produits et solutions.

 

L’Occitanie est la seule région de France à compter deux métropoles, Toulouse et Montpellier, labellisées French Tech. Et, avec 16 500 entreprises pour 63 000 salariés, le numérique régional est une filière en pleine croissance et forte de nombreux atouts. Deux grands clusters en cours de rapprochement, DigitalPlace à Toulouse et FrenchSouth.digital à Montpellier, un pôle de recherche de tout premier plan, des incubateurs et des accélérateurs performants : l’Occitanie apparaît comme une véritable « usine à start-ups ». Ce que confirment les chiffres puisque Montpellier est la ville française où les start-ups représentent la plus grande part de l’économie locale et Toulouse est la deuxième en nombre de sociétés et d’emplois créés par les start-ups. L’Occitanie est, par ailleurs, la 2e région de France sur le financement des start-ups et celles-ci génèrent 10 à 12 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel.

 

Être au CES, c’est une question de business bien sûr, mais aussi d’image. On ne doit pas squeezer ce rendez-vous quand on veut se développer, comme nous, à l’international.

Laurent Damiron, cofondateur de la start-up Plussh spécialisée dans le streaming vidéo

 

L’excellence « made in Occitanie » au CES

C’est une ruche et un dédale de stands. Chaque début de mois de janvier, l’Eurêka Park de Las Vegas devient le centre de la planète numérique. Situé dans les entrailles des hôtels Venitian and Palazzo, cette espace d’exposition accueille, du 9 au 12 janvier, le Consumer electronic show, plus connu sous l’acronyme de CES. Depuis quelques années, il est devenu un rendez-vous incontournable que de nombreuses entreprises du numérique ne sauraient manquer. Ainsi, en 2018, au moins 33 entreprises d’Occitanie seront exposantes, la plupart dans un espace aménagé par Sud de France développement. Pour certaines, comme Skeep (contrôle des données personnelles), cette présence est une première. Pour d’autres, comme Sigfox ou Plussh, une présence au CES est une habitude. « Plussh a décidé d’envoyer Benoît Février, son COO VP Engineering, qui accompagnera la délégation Occitanie. Sa mission sera de la veille technologique mais aussi de rencontrer nos clients et prospects, très nombreux au sein de l’impressionnante armada française. Être au CES c’est une question de business bien sûr, mais aussi d’image. Plussh a vocation à se développer à l’international. On ne doit pas squeezer ce rendez-vous », explique Laurent Damiron, le cofondateur de Plussh (streaming vidéo).

En 2017, l’espace réservé par les entreprises d’Occitanie, tout près de l’entrée de l’Eureka Park, avait été remarqué grâce à un positionnement idéal. « Au-delà de cet espace d’exposition, nous avons élaboré un programme d’accompagnement sur mesure et rythmé par des sessions collectives de préparation avant et pendant le salon avec les clés de compréhension du marché US, des pratiques d’affaires, ou encore la préparation de pitchs », explique Anne Baraillé-Combe, directrice du département multisectoriel à Sud de France développement. Pour beaucoup, l’investissement important que représente un déplacement au CES est également l’occasion de prendre le pouls de l’innovation mondiale et de se frotter à la concurrence. Un avant-goût de rêve américain.

 

 

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Nestlé Waters France
investit 200 M€ dans son usine Perrier du Gard

 

La filiale du géant mondial de l’agroalimentaire compte la source située à Vergèze (Gard) pour produire 2 milliards de bouteilles par an.

Ça pétille pour Perrier ! Située à Vergèze, une petite commune agricole coincée entre Nîmes et Montpellier. Source unique d’approvisionnement de la source du même nom, la filiale du groupe Nestlé a lancé un investissement de 200 millions d’euros comprenant notamment la création de trois nouvelles lignes de production dans une usine qui en compte déjà onze. « Grâce au Plan Perrier Cap 2020, près de 200 embauches ont déjà été réalisées depuis deux ans en vue de adapter les effectifs aux besoins de la future production », explique-t-on à la direction de Nestlé Waters France, qui emploie sur site environ 1 000 salariés en CDI. Depuis plusieurs années, la production de Perrier augmente pour atteindre l’an dernier 1,4 milliard de cols. Les investissements en cours ont notamment pour ambition de porter cette production à 2 milliards de bouteilles d’ici trois ans. En outre, le site industriel de Perrier va se réorganiser de sorte que la production sera rassemblée sous un même toit de 100 000 m2. Désormais, c’est à l’export que l’eau gardoise tire l’essentiel de ses revenus alors que la France représente 45% de ses ventes en volume. Son deuxième marché, c’est Outre-Atlantique que Perrier va le chercher (30%). Là, elle bénéficie d’une imagine premium. Après le succès de la slim-can (ces longues canettes effilées), c’est sur le terrain de l’eau aromatisée au citron ou au pamplemousse que se positionne la marque. Aux Etats-Unis, environ 50% des ventes de Perrier sont réalisées au travers de cette gamme. C’est près de trois fois plus qu’en France.

 

 

Grâce au Plan Perrier Cap 2020, près de 200 embauches ont déjà été réalisées depuis deux ans en vue d’adapter les effectifs aux besoins de la future production.

 

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Mission Silicon Valley,
le Sud-Ouest met le cap à l’Ouest

 

Du 20 au 25 mai dernier, une quinzaine d’entrepreneurs ou porteurs de projet régionaux ont participé à « Mission Silicon Valley », voyage d’étude organisé par la CCI Occitanie au cœur de la Californie. Objectif, échanger avec des entrepreneurs français installés sur place pour mieux comprendre les potentialités de cet écosystème innovant unique mais aussi ses logiques et ses exigences.

 

« Think bigger and look beyond ». Penser plus grand et voir plus loin. De nombreux ingénieurs ou chefs d’entreprises français ont adopté cette devise et ont choisi de s’installer dans l’État de Californie, berceau de l’innovation aux USA et 6e puissance économique mondiale. Pour les entrepreneurs d’Occitanie qui ont participé à cette mission pédagogique, il s’agissait de profiter au mieux de l’expérience de leurs homologues au cœur de l’écosystème californien qui a vu naître nombre de géants du web et regroupe, à lui seul, 40 % du capital-investissement américain.

Des échanges fructueux

Grâce au travail mené en amont par les organisateurs, ils ont ainsi pu échanger longuement avec le serial entrepreneur Carlos Diaz ou Luc Julia, vice-président Innovation de Samsung et inventeur de Siri, ou bien encore Christian Carles, CEO de la société toulousaine Pole Star, qui possède une filiale en Californie depuis 2012. En rencontrant différents acteurs de l’accélérateur Plug & Play (dont sont issus Uber et PayPal et qui héberge près de 500 start-ups), du groupe Criteo ou de l’université de Stanford pour parler de stratégie notamment, les chefs d’entreprise ont pu cerner l’importance de l’innovation dans ce « success model » et mieux appréhender les leviers de croissance et les enjeux majeurs dans le domaine des nouvelles technologies (intelligence artificielle, réalité augmentée, IoT…). Chez Google, Brice Challamel – qui vient de rejoindre le groupe en Californie fin mai en tant qu’ « Experience Designer » pour Google for Work – a détaillé les projets de recherche, la stratégie et les objectifs du géant américain. De quoi donner aux chefs d’entreprises régionaux l’envie de franchir l’Atlantique et, pourquoi pas, devenir la prochaine success story française dans la Silicon Valley. Ou, plus simplement, d’importer certaines bonnes pratiques californiennes pour exploiter encore mieux le potentiel de l’écosystème occitan fort de nombreux atouts dans les domaines de la formation, de la recherche, de l’innovation, de la création…

 

Pourtant familier des missions Business France et Sud de France, je dois dire que je n’ai jamais connu cette qualité de rencontres lors des déplacements que j’ai pu réaliser auparavant… En conclusion : mission accomplie !

Pierre Deniset, président du Cluster French South Digital à Montpellier (fusion en cours avec Digital Place)

 

Des objectifs atteints

Comprendre la réussite de l’écosystème californien, pourquoi et comment implanter une entreprise à San Francisco, comment réussir une levée de fonds, mieux appréhender les NTIC actuelles (Iot, Bigdata, réalité augmentée et intelligence artificielle) : tels étaient les 4 objectifs principaux de ce voyage.
Avec 14 rendez-vous en 3 jours chez les acteurs de la réussite de la Silicon Valley, les entreprises, les Universités (Berkeley, Stanford) et les Venture Capital, les participants ont pu toucher du doigt les interactions au cœur de ce cercle vertueux créateur de valeur.
Les échanges avec des entreprises françaises implantées à San Francisco, de la PME comme Polestar aux ETI cotées au Nasdaq comme Criteo (2 milliards de $ de CA) et Numberly, ont permis d’aborder très concrètement les questions de back-office (financières, familiales, juridiques…) qui peuvent avoir raison du plus abouti des projets. Les discussions avec des expatriés récents (Celad), et plus anciens (Invisage) ont apporté des réponses précises et chiffrées aux participants.
Les rencontres avec 3 Ventures Capital – The Refiners, Plugandplay et Philippe Cases – ont permis aux participants de prendre la mesure des chiffres à San Francisco où, cette année, 38 milliards de $ ont été levés dans la Silicon Valley…
Enfin, les présentations effectuées par les intervenants – Internet Of Things et Intelligence Artificielle chez Samsung, Big Data et programmatique chez Numberly, Réalité augmentée et Intelligence Artificielle chez Google – ont permis de comprendre l’impact des NTIC dans l’économie d’aujourd’hui et de demain.
Pour les participants, ces rencontres ont permis de croiser les informations et d’avoir une vision bien détaillée de l’esprit de la Silicon Valley. De ce fait, ils ont exprimé des idées de mission du même format sur la côte Est des USA (NY), en Israël ou vers Hong Kong / Schenzen.

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FabLabs : l’Occitanie
imprime le rythme

 

La Région Occitanie est devenue l’un des centres mondiaux du mouvement, avec une vingtaine de FabLabs présents partout sur le territoire et de nombreux autres en gestation. Alors que l’écosystème reste en cours de structuration, deux événements majeurs se tiennent à Toulouse : la rencontre European FabLab Festival en mai et FabLab14, réunion de 1 000 FabLabs du monde entier, en 2018.

 

Ces lieux ouverts à tous sont dotés de ressources pour imaginer et fabriquer en direct prototypes et pièces. Tout ou presque peut s’y créer, via la fabrication additive, la robotique… et le mode collaboratif qui caractérise ces espaces. Une vingtaine d’entre eux maille le territoire occitan (80 en France) et une vingtaine d’autres sont en projet. Chacun compte une ou plusieurs spécialisations, tels Artilect (drone, électronique), AlbiLab (réalité virtuelle) ou encore le SquaregoLab de Perpignan (robotique). Mais que l’on ne s’y trompe pas : tous travaillent en lien étroit.

Les FabLabs sont certainement l’expression la plus visible de la dynamique actuelle de la filière numérique régionale. L’association toulousaine Artilect, créée en 2009, est même considérée comme le premier FabLab en France. Elle a contribué à créer le groupement FedLab en 2015, à l’échelle de la nouvelle région. L’European FabLab Festival de mai, qui attire des milliers de « makers », va être l’occasion de structurer un peu mieux cette fédération, avec une dizaine de nouveaux FabLabs adhérents. Une bonne nouvelle, alors que se profile l’organisation de la Grand-Messe mondiale du milieu, le FabLab14, en 2018 à Toulouse.

Plus largement, ces lieux s’inscrivent à plein dans la stratégie numérique régionale, aux côtés des clusters numériques, des incubateurs ou encore des métropoles labellisées French Tech. Les FabLabs ont ainsi reçu un appui marqué des décideurs publics, via deux appels à projets dits « Fab Région ». Le premier avait récompensé huit structures en 2016. Le second est en cours de bouclage. La Région a même reçu mi-2016 le label international de Fab-Région, une première à l’échelon hexagonal.

 

 

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