ANIMATION - janvier 2020

Le Grand Marché de Toulouse, carrefour de tous les terroirs


Le Marché d’intérêt national (MIN) de la Ville Rose est le deuxième marché de gros de l’Hexagone derrière Rungis. Une position « naturelle » pour la capitale d’Occitanie, deuxième région de production agricole de France qui abrite aussi la première flottille de pêche de Méditerranée et produit chaque année plus de 15 000 tonnes de coquillages, dont environ 10% de la production nationale d’huîtres.

 

Près de 20 hectares d’emprise, 227 000 tonnes de produits échangés, 8 865 emplois et 408 M€ de chiffre d’affaires… Le Grand Marché n’usurpe pas son nom ! Le MIN de Toulouse-Occitanie est une véritable ville où se croisent quotidiennement denrées alimentaires, acheteurs, producteurs et opérateurs. Il l’est l’un des quatre MIN de la région avec Montauban, Montpellier et Perpignan. Repris en délégation de service public par le groupement Lumin’Toulouse, composé de la Semmaris (en charge de la gestion du marché de Rungis), du groupe La Poste et de la Caisse d’Épargne Midi-Pyrénées, il est dirigé par Maguelone Pontier. Cette trentenaire dynamique est notamment passée par le ministère de l’Agriculture et la direction de la communication de la FNSEA avant de gagner la Ville Rose où elle a été chargée du redressement financier du Marché d’intérêt national. Entre 2017 et 2018, elle est parvenue à développer le chiffre d’affaires du Grand Marché, passé de 333 M€ à 408 M€. Et malgré un site où l’espace est compté, les projets ne manquent pas pour dynamiser ce lieu de vie, d’échanges et de création de richesse. « Nous sommes en train de construire 20 000 m2 de locaux pour les activités logistiques, très rémunératrices pour nous, qui seront livrés en 2021 et sont déjà commercialisés à hauteur de 85%. Toujours en 2021, nous lancerons une école de boulangerie et avons noué un partenariat avec la ville de Blagnac pour que la zone maraîchère des Quinze Sols (40 hectares) accueille des producteurs bio auxquels nous assurons des débouchés économiques », détaille celle qui s’est également lancée dans la féminisation du MIN de Toulouse. Résultat de cet élan retrouvé, cet automne, le taux d’occupation des locaux était de 96 % contre 80 % l’année précédente. Au-delà de ces chiffres, le MIN ne se prive donc pas d’innover.

 

Nous sommes en train de construire 20 000 m2 de locaux pour les activités logistiques, très rémunératrices pour nous, qui seront livrés en 2021 et sont déjà commercialisés à hauteur de 85%. Et cet automne, le taux d’occupation des locaux était de 96% contre 80% l’année précédente.

Maguelone Pontier, directrice générale du Marché d’Intérêt National

 

Début décembre, le marché a ainsi inauguré un nouveau pavillon. “À notre arrivée, nous nous sommes aperçus que nous avions une très belle offre en fruits et légumes, en fleurs et en plantes mais que nous n’avions rien du tout en marée, en produits carnés, laitiers et gastronomiques. Or, ce qui fait l’ADN d’un marché, c’est d’avoir tous les produits”, explique Maguelone Pontier. Une nouvelle offre baptisée Quartier de la Gastronomie, a donc été mise en place. Ce nouveau quartier regroupe dix opérateurs régionaux sur 7 500 m2. On y trouve notamment Carrément Gers (un groupement de 11 producteurs fermiers), Promocash ou encore Sublim’arômes (produits d’épicerie bio, locaux et équitables) tandis que des produits de la mer de Sète et Port-la-Nouvelle permettent de compléter l’offre. Par ailleurs, sous la houlette de sa directrice, le MIN s’est engagé contre le gaspillage alimentaire. Ainsi, le Grand Marché s’engage à redistribuer les invendus en grandes quantités à des associations caritatives. Engagée personnellement, Maguelone Pontier est membre du conseil d’administration de Solaal, une association reconnue d’intérêt général facilitant le lien entre les donateurs des filières agricoles et les associations d’aide alimentaire.

 

 

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