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TABLEAU DE BORD - mai 2021
La conjoncture en Occitanie
L’enquête régionale de conjoncture, réalisée par l’OBSéco dans le cadre du partenariat entre la CCI Occitanie et la Direction régionale de la Banque de France, a été menée entre fin décembre 2020 et janvier 2021. Elle a permis de recueillir le témoignage de 5 557 chefs d’entreprise (dont 5 318 questionnaires exploités pour le volet quantitatif de l’enquête). Cette enquête d’envergure fournit un instantané révélateur de l’état d’esprit de l’écosystème entrepreneurial mais également une projection sur sa manière d’envisager l’avenir.
Après une année 2020 marquée par des pertes de chiffres d’affaires de -35% pour les hôtels, cafés, restaurants, de -14,3% pour l’industrie, de -6,3% pour la construction, de -4,7% pour le commerce et de -8,3% pour les services, 2021 marque un retour aux valeurs positives. Relativement à l’année écoulée, l’ensemble des secteurs anticipe une augmentation du chiffre d’affaires en 2021 (+4,2%) mais ne voit toujours pas les volumes d’affaires atteindre à nouveau les niveaux qu’ils affichaient avant la crise.
En Occitanie, l’emploi a été moins impacté que l’activité grâce aux plans de soutien aux entreprises mais a néanmoins reculé de -3,4% en 2020. Si elles anticipent une reprise de l’activité en 2021, les entreprises ne prévoient pas pour autant une augmentation des effectifs et tablent même sur un recul de 0,8% de celui-ci. En 2020, les entreprises ont en effet réussi à maintenir l’essentiel de leurs effectifs mais une partie d’entre eux ont été mis en activité partielle. Ils estiment donc pouvoir faire face aujourd’hui au surplus à venir sans avoir à faire appel à de nouveaux recrutements.
La rentabilité et la profitabilité des entreprises ont été impactées en 2020 puisque le solde de rentabilité a diminué fortement et, pour la première fois en 4 ans, le solde de marge commerciale est devenu négatif. Pour une entreprise sur cinq, la diminution est jugée supérieure à 30%. Le maintien des charges fixes, la contraction de la demande et l’augmentation du prix moyen des matières premières expliquent ce phénomène.
Avec 48% de chefs d’entreprise exprimant, au dernier trimestre 2020, de l’optimisme pour l’avenir de leur entreprise (versus 61% en 2019), ce niveau de confiance est en recul sensible. Il est, en revanche, en nette progression par rapport au précédent trimestre 2020 (34% de confiants) mais aussi en net retrait par rapport à la même période en 2019 (45%). Si les dirigeants sont moins confiants que l’an dernier, ils voient majoritairement un avenir favorable pour leur secteur d’activité.
Le volume d’activité attendu pour le début de l’année joue un rôle des plus importants quant aux anticipations que feront les chefs d’entreprise en matière d’investissements (capacité, renouvellement, productivité) et d’embauches. 30% des chefs d’entreprise jugent leur carnet de commandes ou la demande à venir comme étant à un niveau satisfaisant. Un chiffre qui est de 36% dans l’industrie, de 51% dans la construction, de 28% dans le commerce et de 31% dans les services mais de seulement 6% dans l’hôtellerie-restauration. Tous secteurs confondus, 33% jugent leur carnet de commandes à un niveau faible.
45% des chefs d’entreprise disent ne pas avoir perçu d’évolution de la concurrence pour leur activité et 21% indiquent une évolution favorable, soit seulement un dirigeant sur 3 qui juge l’évolution défavorable. Le solde entre les avis favorables et défavorables est, comme pour l’année précédente, de -13%. Dans ce contexte qui reste hautement concurrentiel, les dirigeants, moins confiants que l’an dernier, demeurent majoritairement optimistes quant au devenir de leur secteur d’activité. Ils restent néanmoins sceptiques quant à l’évolution de la rentabilité de leur entreprise pour l’année 2021.
