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PORTRAIT#2 - mai 2017
Atelier Tuffery : retour gagnant pour les jeans made in Occitanie
C’est l’histoire d’une renaissance. Après avoir été frappé de plein fouet par la crise du textile et la mondialisation, le plus ancien fabricant français de jeans a repris des couleurs grâce à la relance opérée en 2014 par Julien Tuffery, arrière-petit-fils du fondateur.
Tout en restant fidèle à son ancrage territorial au cœur de la Lozère et au savoir-faire de son père et de ses oncles, qui a fait la réputation de la marque depuis 1892, le jeune entrepreneur a totalement transformé le modèle économique de la société. « Nous sommes devenus un tailleur 2.0, commente-t-il. Nos jeans sont toujours confectionnés à Florac mais, grâce à la vente en ligne, nous les distribuons partout dans le monde. Nous souhaitons encore développer l’export dans les deux prochaines années, car il y a une forte demande de produits français de grande qualité qui racontent une histoire. » Avec l’arrivée de la saison estivale, l’Atelier Tuffery, en cours de labellisation comme Entreprise du patrimoine vivant, peut aussi compter sur les ventes directes à l’atelier auprès des touristes de passage.
Nous sommes devenus un tailleur 2.0. Nos jeans sont toujours confectionnés à Florac mais, grâce à la vente en ligne, nous les distribuons partout dans le monde.
Julien Tuffery, PDG de l’Atelier Tuffery
Après avoir vu son activité progresser de 600% en trois ans, la société se met désormais en ordre de marche pour répondre au défi de la montée en cadence. A la suite d’un partenariat avec la plate-forme technologique 3D Innov et le lycée Jean-Baptiste Dumas d’Alès, elle a acquis une nouvelle table de coupe innovante et s’installera d’ici la fin de l’année dans un nouvel atelier de 450 m2 proche de son site historique. Un développement qui aura des répercussions en termes d’emplois : l’Atelier Tuffery prévoit 2 embauches supplémentaires en 2017 et lancera un ambitieux plan de formation en 2018. Oui, l’industrie et le textile peuvent se conjuguer au futur en France et oui, les territoires ruraux de notre région peuvent avoir un secteur industriel.
