ANIMATION - novembre 2022

Saint-Charles International, une couronne à conserver

 

Première plateforme de négoce, logistique et transport de fruits et légumes à l’échelle européenne avec 1,8 million de tonnes traité chaque année, Saint-Charles International veut conserver son excellence tout en accélérant sa transformation. C’est tout l’enjeu du schéma directeur de développement Saint-Charles 2020-2040. Acteur clé de l’économie régionale, le hub perpignanais compte bien peser encore davantage à l’avenir.

Depuis plus de 50 ans, le marché Saint-Charles a su imposer son savoir-faire en matière de logistique de fruits et légumes à la frontière espagnole. Une réussite qui n’est donc pas le fruit du hasard. À l’origine consacrée uniquement aux agrumes en provenance d’Espagne, la plateforme commercialise aujourd’hui un volume de 1,8 million de tonnes, dont 50% de légumes et 50% de fruits et agrumes d’origines variées (Espagne et Maroc principalement). « Nos clients sont à 60% français, avec les Min et les centrales d’achats de la grande distribution et à 40% à l’export », précise Cyril Gomes, son directeur. Et Saint-Charles International, leader européen en la matière, devance des hubs comme Rotterdam ou Barcelone. « Aujourd’hui, nous regroupons 150 entreprises spécialisées dans le négoce, le transport et la logistique de fruits et légumes, soit 2 600 à 2 700 emplois directs, auxquels s’ajoutent les hôteliers, restaurateurs… Au total, c’est un pôle économique de près de 10 000 salariés. » Pour conserver cette avance, pas question de s’endormir sur ses lauriers. Avec le schéma directeur Saint-Charles 2020-2040, imaginé en grande partie par Denis Ginard, président du syndicat national des importateurs/exportateurs de fruits et légumes, et Édouard Raymond, président du syndicat du lotissement de Saint-Charles International, la plateforme entend bien appuyer sur le champignon.

 

Aujourd’hui, St Charles regroupe 150 entreprises spécialisées dans le négoce, le transport et la logistique de fruits et légumes, soit 2 600 à 2 700 emplois directs, auxquels s’ajoutent les hôteliers, restaurateurs… Au total, c’est un pôle économique de près de 10 000 salariés.

Cyril Gomes, directeur de la plateforme Saint-Charles International

 

Créer un véritable hub agroalimentaire

« Il faut développer le foncier, à proximité du péage Sud Perpignan, revoir la mobilité sur le site pour permettre la circulation des nombreux poids lourds et avoir une voirie adaptée au désir de mobilité douce des salariés. Nous devons également redonner un cadre de vie plus accueillant, notamment pour les routiers. Et, enfin, Saint-Charles a l’ambition de développer un réseau de chaleur, comme celui mis en place par Cémoi ou l’hôpital de Perpignan », indique Cyril Gomes. À terme, d’ici à 2035-2040, l’objectif est en effet la création d’un hub agroalimentaire regroupant des sociétés de transformation de fruits et légumes. Véritable poumon économique, la plateforme doit aussi se désenclaver tout en prenant compte des enjeux environnementaux. La multimodalité s’inscrit ainsi en plein dans la stratégie de développement, avec notamment le transport par bateau ou par train. « Cela est intéressant pour des trajets supérieurs à 600 km mais il faut investir dans des bonnes solutions pour le ferroviaire », insiste Cyril Gomes. Alors que 99% des produits sont toujours transportés par camion, la volonté régionale de développer l’hydrogène et les technologies vertes peut également permettre à cet écosystème, au cœur du corridor H2, de se projeter dans l’avenir.

Un acteur et un partenaire de la formation

Aux yeux du directeur de Saint-Charles International, l’enjeu est aussi de promouvoir ces filières au niveau régional pour maintenir le dynamisme du site. La présence d’un centre de formation Aftral illustre cette volonté mais la plateforme a également créé de nombreux partenariats avec des établissements régionaux. « Il existe des DUT, licences et master à l’université de Perpignan, un BTS commerce international au lycée Bon Secours, un cursus transport au lycée de Céret », liste par exemple Cyril Gomes. En novembre 2021, une convention de partenariat a par ailleurs été signée avec l’École d’ingénieurs de Purpan afin de mettre en place des actions communes et de former les jeunes aux spécificités de la plateforme. Une volonté d’employabilité pour l’école et d’attractivité pour le marché Saint-Charles, qui renforce ainsi son ambition d’élargir ses activités vers l’agroalimentaire.

 

 

 

 

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