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Le plus visité des monuments gardois, le deuxième d’Occitanie derrière la Cité de Carcassonne avec plus d’1,2 million de visiteurs chaque année, intégrera début janvier un programme de promotion de l’Antiquité et une plateforme de promotion touristique éditée par cette organisation dépendant de l’ONU.
Promouvoir davantage qu’un site : une destination. C’est tout l’objet des quatre routes touristiques que prévoit de créer l’Unesco, à compter de début janvier, sur un site internet dédié, avec le concours de l’Union européenne et du magazine National Geographic. Parmi ces routes européennes, l’une sera dédiée à l’Antiquité. Et le Pont du Gard (1,2 million de visiteurs annuels) y figure en bonne place parmi huit autres monuments classés tels que le site archéologique d’Olympie et le sanctuaire d’Asclépios d’Epidaure en Grèce, l’ensemble archéologique de Tarragone en Espagne, la Plaine de Stari Grad en Croatie, l’ancienne Cité de Nessebar en Bulgarie, les monuments romains de Trèves en Allemagne et la Zone archéologique et la basilique patriarcale d’Aquilée en Italie. Construit voilà 2 000 ans pour acheminer l’eau courante jusqu’à Nîmes, l’aqueduc romain est classé depuis plus de 30 ans sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. C’est le plus haut pont-aqueduc romain du monde (48,7 m) et, surtout, le seul à posséder trois étages qui soient toujours visibles. L’édifice est la partie la plus remarquable d’un aqueduc courant à travers forêts et garrigues pour rejoindre Nîmes.Il voit, grâce à cette nouvelle reconnaissance, une validation supplémentaire du savoir-faire du département et de notre région en matière d’accueil touristique innovant.
L’intégration du Pont du Gard dans cette « Route européenne de l’Antiquité » est le fruit d’un travail constant et approfondi, depuis des années, avec l’Association des Biens Français Inscrits au Patrimoine Mondial.
Patrick Malavieille, Président de l’Établissement public de coopération culturelle du Pont du Gard
« L’intégration du Pont du Gard dans cette « Route européenne de l’Antiquité » est le fruit d’un travail constant et approfondi depuis des années avec l’Association des Biens Français Inscrits au Patrimoine Mondial », se félicite ainsi Patrick Malavieille, président de l’Établissement public de coopération culturelle du Pont du Gard. « Nous souhaitons que quand le visiteur vient sur un de ces lieux, il comprenne mieux ce que nous appelons les valeurs universelles, qu’il puisse avoir une expérience qui reflète au mieux ces valeurs », a expliqué Peter DeBrine, coordinateur de ce projet à l’Unesco lors de la présentation du projet en octobre. Une reconnaissance que la Ville de Nîmes, située à 30 km et candidate en juillet prochain à une inscription au patrimoine mondial sur le thème de « la Romanité au présent », voit d’un bon œil. Elle espère ainsi qu’après l’eau, le Pont du Gard draine vers elle davantage de touristes… Car le développement de la plateforme et sa promotion, assurés par National Geographic -partenaire qui bénéficie d’une légitimité et d’une notoriété majeures en Amérique et en Asie- sont une opportunité « historique » pour le tourisme d’Occitanie. Une hausse de la fréquentation dont profiteront les sites remarquables des 13 départements de notre région. Et la possibilité, d’après les experts, de se renforcer sur des marchés un peu différents, notamment celui des voyages individuels.