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C’est un cocorico avec l’accent du sud que peut lancer le coq de la French Tech. Début février, le BIC de Montpellier, incubateur d’entreprises ayant accompagné quelques 670 sociétés depuis sa création en 1987, a été classé deuxième du palmarès UbiGlobal dans la catégorie « relations avec les universités ».
Parmi les atouts de l’Occitanie, on cite souvent la vigueur de son écosystème de start-ups et la qualité de son enseignement et de sa recherche, due pour partie au dynamisme de ses 2 métropoles qui attirent des profils de premier plan, tant chez les enseignants que chez les étudiants. La deuxième place obtenue à ce palmarès UbiGlobal valide donc cela et, plus encore, distingue l’interaction entre ces différents éléments. Le travail de l’institut est mené sur la base d’une étude de 1 370 programmes d’incubation situés dans 53 pays. « C’est une belle reconnaissance du travail de sensibilisation à l’entrepreneuriat que nous menons auprès des établissements d’enseignement supérieur, qu’il s’agisse des universités, de l’École nationale supérieure de chimie, l’IAE ou Sup’Agro », sourit Isabelle Prévot, la directrice du BIC.
Le taux de pérennité à cinq ans des entreprises que nous accompagnons est de 84 % contre un taux de 60 % de survie au plan national selon l’Insee.
Isabelle Prévot, directrice du BIC
Installé à Cap Oméga, tout près des locaux de Dell et IBM, l’incubateur est, en fait, une structure rattachée au service du développement économique Montpellier Méditerranée Métropole. Outre les établissements, elle travaille également avec les centres de recherche qui souhaitent valoriser leurs découvertes. Le BIC œuvre alors en lien avec la SATT AxLR et l’École des Mines d’Alès, qui se trouve dans le Gard voisin. Du BIC – qui emploie 18 personnes – sont sorties parmi les plus belles réussites de la French Tech : Medtech (robots chirurgicaux) et Teads, en tête de liste. Aujourd’hui propriété d’Altice (le groupe a racheté l’entreprise pour 285 M€ en 2017), c’est dans les murs de l’incubateur montpelliérain que cette société spécialisée dans la publicité vidéo sur Internet a vu le jour. Est-ce un hasard ?
L’un des fondateurs de cette entreprise, Loïc Soubeyrand, a de nouveau rejoint les locaux de Cap Oméga pour développer lunc.hr, sa nouvelle entreprise. « Le taux de pérennité à cinq ans des entreprises que nous accompagnons est de 84 % », se satisfait la directrice du BIC alors que les données Insee révèlent un taux de 60 % de survie au plan national. Ce critère est l’un de ceux – parmi 20 autres — pris en compte par UbiGlobal pour établir son classement. Chiffre d’affaires généré et levées de fonds bouclées par les entreprises accompagnées figurent également dans les grilles d’observation de l’institut. Actuellement, 140 créateurs (100 entreprises, 40 porteurs de projets) sont accompagnés par le BIC de Montpellier qui, depuis 1987, a contribué à la création de 5 000 emplois.
> Voir le site : www.montpellier-frenchtech.com