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Et si l’avenir de la médecine n’était pas dans la prise quotidienne d’un traitement, mais dans la diffusion quotidienne de sa juste dose dans l’organisme ? L’idée créée par MedinCell est celle qui préside au développement de la technologie Bepo. Cette entreprise héraultaise vient de lever 20 M€ auprès de la Banque européenne d’investissement.
Installée à Jacou, près de Montpellier, MedinCell a en effet développé une technologie particulière qui permet de remplacer la prise quotidienne d’un traitement par une injection sous-cutanée. Cette société, créée en 2002 et composée de 110 salariés, travaille à la constitution d’un gel composé de polymères qui se solidifient au contact du sang. Formant une boulette translucide, elle permet d’être chargée d’une molécule médicamenteuse, lentement diffusée dans l’organisme. Après un développement discret, MedinCell a commencé à faire parler d’elle ces derniers mois. Fin novembre, Christophe Douat,
son PDG, a annoncé la volonté de la société d’entrer en Bourse dans le courant de l’année 2018 si les conditions de marché le permettent. Quelques semaines plus tard, MedinCell recevait une subvention de 3,5 M$ (2,9M€) de la part de la Fondation Bill & Melinda Gates pour développer un contraceptif injectable, actif pendant 6 mois. Enfin, fin mars, la Banque européenne d’investissement (BEI) a annoncé le prêt de 20M€ à la biotech d’Occitanie dans le cadre du Plan Juncker.
Le financement de la BEI va permettre d’élargir notre portefeuille de produits pour que, à terme, un maximum de patients bénéficient des avantages des traitements injectables à action prolongée.
Christophe Douat, Président directeur général de MedinCell
« Le soutien au secteur de l’innovation est au cœur de nos priorités d’action », souligne Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI. « En tant que banque de l’union européenne, il est important de créer des conditions optimales au financement de la recherche, essentielle à la mise au point et au développement de nouveaux traitements médicaux. La BEI est fière d’accompagner MedinCell pour ses projets innovants résolument tournés vers l’avenir », poursuit-il. Pour Christophe Douat, « le financement de la BEI va permettre d’élargir notre portefeuille de produits pour que, à terme, un maximum de patients bénéficient des avantages des traitements injectables à action prolongée. Nous sommes fiers que l’Union Européenne vienne nous soutenir, reconnaissant ainsi la compétence de notre équipe, le potentiel de notre technologie et l’efficacité de notre modèle d’entreprise visant à avoir un réel impact sur la santé dans le monde. » Après les résultats positifs des premiers essais cliniques menés aux États-Unis, MedinCell prévoit l’entrée prochaine en Phase III de ses produits les plus avancés », explique la BEI pour justifier son soutien à l’entreprise.