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En 2015, Fathi Benni a lancé son entreprise qui produit une boisson à base de raisin sans alcool et sans sulfite, conçue par Dominique Laporte, meilleur sommelier de France. Cette année, Le Petit Béret a déjà vendu plus d’un million de bouteilles et veut se développer à l’export. En conservant toute son exigence : sans mettre d’eau dans son vin.
Pour imaginer une boisson sans alcool à partir de raisin dans une terre viticole comme l’Occitanie, il faut être clairement disruptif. Mais le pari de Fathi Benni semble bel et bien réussi. Celui qui a grandi à Béziers, au milieu des vignes, ne boit pas d’alcool pour des raisons religieuses. « Mais j’ai toujours eu la volonté de découvrir les vignobles, explique-t-il. Et l’idée, avec Le Petit Béret, est de faire connaître les cépages à tous les gens qui ne peuvent pas boire d’alcool. » Après un travail de R&D mené par Dominique Laporte, cofondateur de la société et meilleur sommelier de France en 2004, en collaboration avec l’Inra, Le Petit Béret propose ainsi une boisson « qui a les qualités aromatiques du vin mais sans alcool, selon Fathi Benni. Nous sommes les seuls au monde à garantir 0,00 % d’alcool. » Il assure par ailleurs que leur process élimine les pesticides et les sulfites.
En surfant sur l’engouement pour une nourriture plus saine, Le Petit Béret s’adresse donc autant aux personnes qui ne boivent pas d’alcool par conviction qu’aux victimes de maladies cardio-vasculaires, d’allergies ou de diabète. « Notre boisson n’a rien à voir avec du jus de raisin. Il n’y a qu’un gramme de sucre par verre. Nous sommes plus proches d’un sauvignon ou d’un cabernet en termes aromatiques », développe Fathi Benni. Elle se présente donc comme une alternative au vin permettant de faire des accords avec les mets. Après avoir levé 600 000 euros en début d’année, Le Petit Béret, qui a enregistré un chiffre d’affaires de 500 000 euros en 2017, s’était fixé un objectif de 1 M€ pour 2018. Un chiffre d’ores et déjà atteint alors que la société approche du million de bouteilles vendues. Mais Fathi Benni ne veut pas s’arrêter là et compte bien se développer à l’international. Il vise notamment les marchés nord-américains, asiatiques, moyen-orientaux mais aussi l’Europe du Nord. Alors qu’il propose déjà 15 cépages régionaux différents, Le Petit Béret souhaite poursuivre son travail de R&D pour agrandir son offre.