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Avec un tiers des étapes du Tour 2019 pour notre région, l’Occitanie fait le plein de cyclisme cette année. Une aubaine pour l’économie, aussi bien en termes de retombées financières directes -et indirectes- que pour la formidable visibilité d’une épreuve suivie dans le monde entier.
Avec 30 millions de visiteurs par an, qui apportent 14 Md€ à l’économie régionale, le tourisme est, après l’agriculture et avant l’aéronautique, l’une des principales activités et sources de création de richesse pour notre région sur un marché toujours plus concurrentiel où chacun est à la recherche de nouveaux éléments d’attractivité à offrir aux consommateurs. Chaque année, de nombreuses villes sont ainsi en compétition pour accueillir le Tour de France. Et pour l’édition 2019, on peut dire que l’Occitanie a gagné la partie, avec pas moins de sept étapes qui se déroulent sur le territoire et deux journées de repos, à Albi et Nîmes. Alors que le coût est relativement élevé – 65 000 euros pour un départ, 110 000 euros pour une arrivée et 160 000 euros pour les deux – les collectivités ne se positionnent pas uniquement pour le prestige. Avec 45 % de sa superficie en zone de haute et moyenne montagne et des espaces parmi les moins densément peuplés de France (Lozère, Ariège, Gers, Aveyron, Lot…), le choix de l’Occitanie est « naturel » tant pour les organisateurs, que pour les coureurs ou le public. Un public que les images des chaînes de télévision montrent chaque année, massé avec enthousiasme le long des routes pour le seul spectacle sportif qui va au-devant des spectateurs, d’où son succès. Un public qui compte nombre de touristes qui découvriront et savoureront tout ce que l’Occitanie offre de saveurs, de patrimoine, de culture…
C’est une formidable vitrine. En matière de communication, de promotion, de visibilité et de notoriété, le Tour apporte énormément au territoire.
Virginie Rozière, présidente du Comité régional du tourisme (CRT)
Comme le rappelle Virginie Rozière, présidente du Comité régional du tourisme (CRT), « les retombées économiques directes engendrées par le Tour de France sont importantes. Une étude de Protourisme indique notamment que pour 1 euro investi, le passage du Tour rapporte 1,50 euro. » Un montant qui peut même monter à 2 euros dans certaines villes. Celles qui en bénéficient le plus sont les villes étapes, où la présence des coureurs et de la caravane génère des nuitées et un véritable dynamisme pour l’hôtellerie-restauration. Deux mille personnes sont ainsi mobilisées par le Tour et un départ d’étape « attire environ 2 500 personnes », poursuit Virginie Rozière. L’épreuve draine des touristes en majorité français, espagnols, hollandais et italiens, avec un profil assez proche du cœur de cible régional.
Événement mondial, le Tour de France revendique une diffusion dans 190 pays et 3,5 milliards de téléspectateurs. L’impact économique et touristique ne concerne donc pas seulement le court terme. « C’est une formidable vitrine, insiste la présidente du CRT Occitanie. En matière de communication, de promotion, de visibilité et de notoriété, le Tour apporte énormément au territoire. » Afin de valoriser au mieux cette image, le CRT va s’appuyer sur les offices de tourisme locaux. Pour la première fois cette année, Sud de France sera partenaire de la caravane du Tour de France afin de mettre en avant la gastronomie et l’agriculture régionale. L’idée est également de profiter de l’épreuve pour rappeler la place du vélo dans la région qui, outre ses 200 clubs et 10 000 licenciés, offre un formidable terrain de jeu et dispose du premier cluster de France dédié au cyclisme, Vélo Vallée dans le Gers. « Nous essayons de faciliter la mise en relation avec les clubs locaux pour ces passionnés de vélo. »
Le public de la Grande Boucle est très spécifique et les enquêtes de satisfaction auprès des villes étapes apportent des informations sur le profil de ces touristes. « Ce sont en majorité des primo-visitants, qui viennent d’abord pour voir le Tour. Mais les trois-quarts repartent avec une image positive de la ville et de l’environnement et font part de leur intention de revenir », fait remarquer Virginie Rozière. Le Tour est donc un formidable accélérateur de développement touristique. Et, cette année, l’Occitanie place une formidable accélération au sein du peloton des territoires…