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2019 est à peine dans le rétroviseur que, déjà, 2020 mobilise toute l’attention des observateurs de l’économie et, plus encore, de ceux qui la font : les chefs d’entreprise. Quel cap, quelle trajectoire pour l’atteindre, quels écueils à éviter, quels vents contraires, quelles turbulences… ? Comme l’ont confirmé à Sète en décembre les Assises nationales de l’économie de la mer, le pilotage de l’entreprise emprunte beaucoup au vocabulaire des marins qui, eux aussi, naviguent entre l’incertain, l’hypothétique et le vraisemblable. Illustration de la lisibilité réduite de notre environnement, les dernières prévisions de l’Insee, à rebours de celles de la Banque de France qui a corrigé ses chiffres à la baisse, maintiennent sur le premier semestre 2020 les 0,3 % de croissance par trimestre qui cadencent notre développement depuis début 2018. On ne peut, naturellement, qu’espérer la confirmation de ce chiffre. Mais, dans toutes les hypothèses, il cachera une réalité ambivalente. Moins ouverte sur l’international que l’Allemagne -ou d’autres pays de la zone Euro- et plus soutenue par les dépenses publiques, la France résiste mieux aux difficultés. Mais quand l’embellie revient, elle rebondit moins que ses voisins : le souffle est là mais il nous manque la capacité à accélérer. Et pourtant, pour la première fois depuis 5 ans, presque 100 000 emplois devraient être créés en France. Et si, pour situer notre vrai niveau et ce que nous pourrions en retirer, nous acceptions, ensemble, de « tout donner », sans compter ni s’économiser ?
Très belle année 2020 aux femmes et aux hommes qui font les entreprises d’Occitanie.
Alain Di Crescenzo
Président de la CCI Occitanie et 1er vice-président de CCI France