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Le reconfinement annoncé le 28 octobre par le Président de la République constitue un nouvel arrêt imposé à l’économie en 2020. Si ce deuxième stop inquiète autant, c’est qu’il intervient à un moment où le système immunitaire des entreprises est épuisé (trésorerie, ratios d’endettement…). Si cette décision était, semble-t-il, inévitable, son coût économique et social sera très lourd. Le plus dommageable est que cet appui sur le bouton Pause intervient alors qu’un certain nombre d’entreprises et de filières se rapprochaient peu à peu de niveaux d’activités quasi-normaux, prévenant ainsi le crash de notre économie et du climat des affaires. Cette résilience de l’économie est notre principale raison d’y croire. Car même si l’Occitanie est l’une des régions les plus impactées par cette crise et que la mesure de la contraction économique y a dessiné un tableau sombre, l’amorce de reprise y est, à partir du mois de juin, intervenue beaucoup plus rapidement qu’imaginé. Plus ouverte que ses homologues sur l’international via ses filières d’excellence, l’Occitanie est davantage exposée aux aléas de conjoncture mais elle a un potentiel d’accélération supérieur. Nous devons donc « faire le gros dos » et tenir bon. Car, si le PIB devrait finalement reculer de plus de 10% en 2020, le taux de croissance estimé par la Banque de France pour 2021 était, avant cette annonce, évalué à +7,4%. Même revue à la baisse, cette perspective de rebond doit, alors que se profilent des mois difficiles, nous convaincre de croire et travailler au « jour d’après ». Pour et avec toutes les entreprises de notre territoire.
Alain Di Crescenzo
Président de la CCI Occitanie et 1er vice-président de CCI France