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Si l’eau est un bien plus que précieux, elle a une importance particulière en Occitanie. Pour un territoire riche de plus de 230 km de littoral, d’un milieu d’étangs et de lagunes littorales unique, de deux massifs montagneux, de barrages, de canaux, traversé par trois des cinq grands fleuves français, fort d’une population de 6 millions d’habitants (dont 75,9% vivant dans une unité urbaine) et de la première agriculture de France, le sujet de la qualité de l’eau est majeur. Car celle-ci n’est pas seulement une ressource vitale. C’est aussi une énergie, un milieu, un vecteur d’attractivité touristique, un écosystème d’expertises techniques, un champ d’expérimentations et de recherches… Organisé à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, le Sommet régional de l’eau qui s’est tenu récemment à l’initiative de la Région l’a opportunément rappelé, alors même que l’Occitanie était, dès février, l’une des trois régions françaises placées en restriction d’eau. Les conséquences, dorénavant tangibles, du réchauffement climatique imposent de travailler ensemble efficacement sur ce sujet. Aux acteurs de l’eau et du monde économique, aux chercheurs et experts -notamment ceux du Pôle de compétitivité Aqua Valley- doivent être intégrés également citoyens, associations… Car l’eau irrigue tous les aspects de nos vies. Un peu à la manière des 370 000 entreprises d’Occitanie, qui irriguent le développement de nos 13 départements. De la même manière que l’eau est à la fois une énergie, une ressource…, l’entreprise est simultanément un employeur, un fournisseur, un client, un partenaire, un donateur, un sponsor… C’est cette multiplicité de rôles qui la rend irremplaçable dans sa capacité à faire germer les idées, grandir les projets. Et, in fine, à verdir le développement de nos territoires en innovant dans les domaines de la mobilité, de la e-santé, de l’énergie, des communications, de l’agroalimentaire… Car en matière environnementale, l’Entreprise n’est pas un frein mais un levier. C’est en effet d’elle que viennent nombre d’innovations qui permettent de décarboner de façon accélérée les activités humaines.
Comme la problématique de la gestion de l’eau, le soutien à l’activité des entreprises doit donc être bien compris et faire l’objet d’un consensus solide et pérenne. Les deux sujets ont besoin de pragmatisme et non de dogmatisme. Ceux qui me connaissent savent que, ayant consacré la quasi-totalité de ma carrière à l’environnement et au développement économique, les deux sujets, loin de s’opposer, convergent naturellement pour moi.
Bonne lecture,
Jean-François REZEAU, Président de la CCI Occitanie