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Cette société héraultaise vient d’être récompensée par deux fois lors du concours EDF Pulse Occitanie. Une mise en lumière qui lui ouvre, notamment, les portes de la centrale nucléaire de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne.
Les eaux ultrapropres sont son credo. Depuis 25 ans, la PME héraultaise Chemdoc innove principalement au bénéfice des industriels pour rendre proprement à la nature les eaux qu’ils ont utilisées pour les besoins de leur process. Une spécialité étonnante pour une société installée dans un territoire peu industrialisé, à Clermont-l’Hérault, au nord de Montpellier et de Béziers. Cette entreprise de 12 salariés envisage aujourd’hui des axes de diversification en ciblant notamment le marché du nucléaire, où la question du “re-use” est devenue un véritable enjeu. Primée mi-juin lors du concours EDF Pulse Occitanie, l’entreprise pourra notamment tester sa solution au sein de la seule centrale nucléaire de la région, à Golfech (Tarn-et-Garonne). Celle-ci a sélectionné la proposition de la PME à l’issue de sélections où quelque 94 entreprises ont pu postuler à 9 prix. “L’accès aux marchés du secteur nucléaire est très normé. Pour une PME, il est délicat d’y prétendre seul. Dans le cadre du projet imaginé à Golfech, il s’agira, sur la base d’effluents, de traiter l’eau pour la déminéraliser et ainsi la rendre ultrapure. Pour y parvenir, plusieurs techniques que nous maîtrisons déjà sont à notre disposition”, explique Salvador Perez, le fondateur et dirigeant de Chemdoc.
Dans le cadre du projet imaginé à Golfech, il s’agira, sur la base d’effluents, de traiter l’eau pour la déminéraliser et ainsi la rendre ultrapure. Pour y parvenir, plusieurs techniques que nous maîtrisons déjà sont à notre disposition. Objectif, permettre le recyclage et le re-use de ces eaux.
Salvador Perez, fondateur et dirigeant de Chemdoc
Deuxième du nom sur le périmètre régional, le concours EDF Pulse Occitanie a permis à d’autres entreprises de collaborer avec différentes entités du groupe, un peu partout sur le territoire. En outre, parce que Chemdoc travaille également à la purification d’eau pour la rendre potable, l’entreprise travaille également sur des marchés africains. Après un travail au Niger et au Burkina-Faso, c’est vers la Côte d’ivoire que Chemdoc se tourne pour proposer une solution de purification portative. “Notre innovation consiste en l’installation d’un appareil de traitement de l’eau, qu’elle soit turbide ou saumâtre, alimenté par l’énergie solaire au bénéfice de petites communautés”, détaille Salvador Perez. Pour accélérer dans sa croissance, la PME qui envisage de tripler son chiffre d’affaires d’ici trois ans, souhaite réaliser une levée de fonds de l’ordre de 1,5 à 2 M€.