AIR - janvier 2022

CNIM Air Space prend toujours plus de hauteur

 

L’entreprise conçoit et fabrique des systèmes de surveillance et communication qui s’appuient sur des ballons captifs, des ballons stratosphériques… Un savoir-faire nécessaire aux grands donneurs d’ordre de l’aéronautique et du spatial régional et qui lui permet d’afficher une belle croissance.

 

« Notre métier est le travail des matériaux souples. Cela peut être des tissus mais aussi des films PE, PET… Concrètement, nous concevons des matériels, des équipements ou des composants à base de matériaux souples », explique Gaëtan Breurec, le directeur général de CNIM Air Space. Sur le site d’Ayguesvives, en Haute-Garonne, la société perpétue une histoire commencée dans les années 1970, avec la naissance d’une entreprise pour fournir des ballons stratosphériques au Cnes. Dans les années 1990, l’activité est complétée par la conception de matériaux super isolants (MLI) pour la protection thermique des satellites notamment. Parmi ses clients, on retrouve notamment les principaux groupes du secteur spatial français et européen comme Thales, Airbus, mais aussi le ministère des Armées ou le Cnes. « En 2021, nous avons également mené une expérimentation pour Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et garde-côtes. »

 

Très bien implantés dans l’écosystème aéronautique et spatial d’Occitanie, nous travaillons en R&D avec le laboratoire de l’Isae-Supaero et cherchons à établir des partenariats avec d’autres écoles toulousaines comme l’Enseeiht. Nous avons également un partenariat avec l’Onera sur des activités de recherche.

Gaëtan Breurec, directeur général de CNIM Air Space

 

Une nouvelle facette de l’excellence drone d’Occitanie

À l’origine destiné à des ballons stratosphériques, le savoir-faire de l’entreprise haut-garonnaise s’exprime donc dans divers domaines. En 2020, 400 000 euros ont ainsi été investis dans une nouvelle ligne d’assemblage pour les ballons captifs. Le projet Diridrone, lancé il y a près de quatre ans, illustre également cette diversification. Il s’agit de dirigeables drones commandés par RTE afin d’inspecter les lignes à haute tension et dont les premiers essais ont eu lieu en octobre 2020. « Cette année, nous avons finalisé l’hybridation des dirigeables, avec un couplage moteur thermique/moteur électrique qui permet d’optimiser la masse et l’autonomie », indique Gaëtan Breurec, qui précise qu’une dizaine de machines doivent être livrées à RTE dès 2023 ou 2024. D’autres prospects sont intéressés par ces engins.
CNIM Air Space a également développé un matériau spécifiquement pour l’enveloppe des Stratobus de Thales Alenia Space. « Un essai en vol aura lieu d’ici à la fin de l’année aux Seychelles » pour ce dirigeable autonome à mi-chemin entre le satellite et le drone, destiné à des missions de surveillance et d’observation. « 40% de l’activité sont consacrés aux MLI, principalement pour le Cnes. Le reste concerne les projets Stratobus, Diridrone et les ballons captifs », détaille le directeur général, qui veut développer le site d’Ayguesvives.

De nombreuses synergies avec l’écosystème

À la rentrée dernière, la société a bénéficié du plan France Relance dans le cadre d’un marché avec le Cnes pour le développement de nouveaux ballons stratosphériques capables de changer d’altitude. « Très bien implantés dans l’écosystème aéronautique et spatial d’Occitanie, nous travaillons en R&D avec le laboratoire de l’Isae-Supaero et cherchons à établir des partenariats avec d’autres écoles toulousaines comme l’Enseeiht. Nous avons également un partenariat avec l’Onera sur des activités de recherche », indique Gaëtan Breurec. Pour accompagner sa croissance, l’entreprise haut-garonnaise va à nouveau investir dans ses moyens de productions en 2022. Elle cherche, par ailleurs, à recruter des profils techniques qu’elle peine à trouver.

 

 

 

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