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Au sein du bassin alésien, premier territoire labellisé « Territoire d’industrie » et deuxième pôle industriel d’Occitanie après Toulouse, l’IMT Mines d’Alès s’appuie sur 180 ans d’histoire tout en se projetant encore et toujours vers l’avenir. Entretien avec Assia Tria, directrice de l’IMT Mines d’Alès.
« Notre école a trois missions principales. La formation, la recherche et le développement économique, dans l’accompagnement des entreprises, la création de start-up et l’innovation », explique la directrice de l’IMT Mines d’Alès. Des ambitions que l’école, créée en 1843 et membre du réseau IMT depuis 2017, a affichées tout au long de son histoire. En 1984, elle est ainsi devenue la première école française à proposer un label ingénieur-entrepreneur. Et l’établissement évolue en fonction des besoins et demandes des entreprises. À ces spécialités d’origine, l’IMT Mines d’Alès a su ajouter de nouvelles filières pour proposer aujourd’hui 6 domaines de formation dans des secteurs porteurs tels que les matériaux innovants et écologiques ou l’informatique et l’intelligence artificielle. « Nous avons un contrat d’objectif avec notre ministère de tutelle, le ministère de l’Économie », rappelle Assia Tria, soulignant par ailleurs la nécessité pour la France de former 20 à 30% de plus d’ingénieurs qu’aujourd’hui.
Un gros projet immobilier, encore en cours, a notamment vu la création en juillet 2021 d’un Hub créativité, qui sera inauguré cet automne. De nombreux bâtiments seront rénovés et adaptés aux nouvelles formes d’enseignement, mais l’école est aujourd’hui au maximum de ses capacités avec 1400 élèves, dont 30% d’apprentis. Mais sa directrice n’exclut aucune solution pour poursuivre son développement. « On peut changer les modes d’enseignements, avec du comodal, en partie à distance, par exemple. On pourrait aussi ouvrir des formations ailleurs dans la région, à Montpellier, Nîmes ou Bagnols-sur-Cèze, où il n’y en a pas. Nous avons aussi des discussions avec l’IMT Mines d’Albi pour créer des passerelles. Tout cela est en réflexion », précise Assia Tria. Il faut dire que dans sa zone d’influence, les filières de pointe ne manquent pas : santé, protection civile, nucléaire et mécatronique, énergies renouvelables, hydrogène… Et l’IMT Mines d’Alès multiplie les échanges et partenariats, avec 28 doubles diplômes, avec l’école d’architecture de Montpellier ou l’école nationale supérieure de chimie de Montpellier par exemple.
Pour poursuivre notre développement, nous pourrions ouvrir des formations ailleurs dans la région, à Montpellier, Nîmes ou Bagnols-sur-Cèze, où il n’y en a pas. Nous avons aussi des discussions avec l’IMT Mines d’Albi pour créer des passerelles. Tout cela est en réflexion.
Assia Tria, directrice de l’IMT Mines d’Alès
Et pour coller toujours plus aux besoins des entreprises et innover, l’établissement a été la première école d’ingénieurs à se doter d’un incubateur. « Pus de 250 entreprises sont nées ici, avec un taux de survie à 5 ans de 88% », se réjouit Assia Tria. Parmi les success stories, la directrice cite notamment SD Tech, fondée par deux anciens doctorants de l’école, dont Jalil Benabdillah, aujourd’hui vice-président de la Région Occitanie en charge de l’Économie. Quantum Surgical, entreprise de robotique chirurgicale, y a été incubée, alors que les cofondateurs de Vogo sont des anciens de l’IMT Mines d’Alès. Un rayonnement qui montre la qualité de la formation et du suivi de ces jeunes pousses. Et en matière d’innovation, les laboratoires de recherche font partie de plusieurs unités mixtes au niveau régional.
Afin de poursuivre le développement de l’école, Assia Tria souhaite « stabiliser et structurer l’école après une grosse croissance. Aussi bien dans l’organisation qu’au niveau immobilier. » Elle insiste par ailleurs sur l’ouverture nécessaire de l’école, que ce soit vers l’international ou vers les entreprises. Si de nombreux projets sont menés avec des entreprises de la région, la directrice veut créer plus de liens. « En faisant venir des industriels dans nos locaux, en organisant des événements, en partageant nos équipements, nous serons plus visibles et davantage reconnus. »