FORMATION - juillet 2018

TSAE, une nouvelle école universitaire
de recherche en ingénierie aéronautique

 

Labellisée début novembre par l’Agence nationale de la recherche (ANR), Toulouse Graduate School in Aerospace Engineering (TSAE) réunit l’Enac, l’Isae-Supaero et le Département « Traitement de l’Information et des Systèmes » de l’Onera. L’objectif de cette école universitaire de recherche est de développer l’ingénierie aéronautique et spatiale en profitant des outils de chacun des établissements tout en attirant davantage de profils internationaux. De quoi contribuer activement à la performance de la filière Aerospace, l’un des plus puissants boosters de l’économie d’Occitanie.

 

Très proches géographiquement, ces trois sites travaillent ensemble depuis de nombreuses années. Mais, depuis novembre dernier, la collaboration entre l’Onera, l’Isae-Supaero et l’Enac est devenue plus structurée avec la création de TSAE, une École universitaire de recherche, dans le cadre de la première vague de l’appel à projets de la troisième phase du Plan Investissements d’avenir. « Nous bénéficions d’un financement de 7 millions d’euros sur 8 à 10 ans, explique Dominique Le Quéau, directeur du rayonnement scientifique, industriel et institutionnel de l’Onera en Occitanie. Cela nous a offert la possibilité d’intégrer l’activité et de proposer des programmes communs. Nous pourrons financer des stages de Master à des jeunes issus d’universités étrangères ou des allocations de recherche pour des thèses, au sein de l’École Doctorale Aéronautique et Astronautique (EDAA) de l’Université de Toulouse (EDAA) et en codirection, à l’international. L’idée est ainsi de monter en gamme au niveau international en attirant des jeunes étudiants ou chercheurs du monde entier. »

Les formations proposées par l’Isae-Supaero ou l’Enac n’ont, pour l’instant, pas été modifiées mais, à terme, l’objectif est de proposer de nouvelles organisations avec des structures de master différentes au sein de TSAE. Le développement d’une offre de nouveaux masters en anglais est ainsi prévu, au même titre que la mise en place de thèses cofinancées à l’international avec d’autres grands centres de recherche comme Delft aux Pays-Bas ou Brunswick en Allemagne. Toulouse Graduate School in Aerospace Engineering envisage ainsi la possibilité de répondre à des appels d’offres européens dans le cadre du financement de thèses co-encadrées par deux structures.

 

Les matériaux et structures aéronautiques, la gestion, la sécurisation et l’optimisation du trafic aérien et le développement de logiciels et d’intelligence embarqués sont les trois principaux axes de recherche. Mais cela ne se limite pas à ces secteurs puisque l’on s’intéresse aussi aux lois de commande des drones…

Dominique Le Quéau, directeur du rayonnement scientifique, industriel et institutionnel de l’Onera en Occitanie

 

« Il y a trois principaux axes de recherche, indique Dominique Le Quéau. Les matériaux et structures aéronautiques, la gestion, la sécurisation et l’optimisation du trafic aérien et le développement de logiciels et d’intelligence embarqués. Mais cela ne se limite pas à ces secteurs puisqu’on s’intéresse aussi aux lois de commande des drones… » Il assure par ailleurs que l’ambition est d’atteindre les 250 étudiants au sein des différents parcours du Master « Aeronautics and Space », de doubler le nombre d’ingénieurs docteurs et de développer encore davantage les collaborations entre les trois établissements, qui disposent de plateformes expérimentales de pointe. « Qu’il s’agisse de la volière de drones de l’Enac par exemple, ou des plateformes expérimentales de l’Isae ou de l’Onera, tous ces moyens peuvent être mis à disposition, non seulement des chercheurs, mais aussi des étudiants. »

En termes d’image, la création de TSAE est également un énorme atout. Cette fédération d’établissements est reconnue comme une Joint Research Unit, ce qui lui permet de se présenter sous un seul label pour des projets de recherche financés par l’Europe. « Cela représente un avantage en matière de concurrence à l’international en vue du financement de la recherche en ingénierie aérospatiale sur le site de Toulouse », précise Dominique Le Quéau.