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Installée à Roquecourbe, dans le Tarn, la société Plug In conçoit et fabrique des traversées de cloisons hermétiques, en particulier pour l’industrie spatiale. Un savoir-faire qui séduit, depuis plus de 20 ans, les grands acteurs mondiaux du secteur.
Christian Maini revient tout juste d’une mission Business France en Australie, « avec des projets plein les poches. Il y a là-bas une grosse volonté dans le spatial. » Plus de 20 ans après avoir fondé Plug In, l’entrepreneur a encore de nombreux objectifs pour son entreprise de traversées de cloison hermétiques. « Je suis en train de finaliser le Japon et, prochainement, il y a une autre mission Asean sur l’Indonésie, le Vietnam et la Thaïlande. Ensuite, j’aimerais atteindre Taïwan. » Alors que l’export représente aujourd’hui 80% de son chiffre d’affaires dans 60 pays, Plug In vise les 90% à moyen terme.
Nous travaillons pour des acteurs historiques du spatial comme Airbus, le Cnes, Thalès, l’Esa, la Jaxa ou le Kari mais aussi pour beaucoup de start-ups et d’acteurs du New Space. C’est le cas du Centre spatial universitaire de Montpellier par exemple.
Christian Maini, fondateur et CEO de Plug In
Il faut dire que depuis sa création en 1993, « de façon totalement inconsciente », la petite société tarnaise a séduit les acteurs historiques du spatial comme Airbus, le Cnes, Thalès, l’Esa, la Jaxa ou le Kari. « Mais nous travaillons aussi pour beaucoup de start-ups et d’acteurs du New Space. C’est le cas du Centre spatial universitaire de Montpellier par exemple », précise Christian Maini. Si les traversées de cloison hermétiques de Plug In sont compatibles avec de nombreuses industries, « à partir du moment où il y a deux environnements séparés », le spatial pèse pour 90% du 1,6 M€ de chiffre d’affaires. « Les composants pour l’espace doivent être testés sur Terre et nous intervenons dans ce processus. Des caissons simulent les conditions spatiales, notamment avec le vide, et nos produits permettent de laisser passer des signaux, qu’ils soient électriques, optiques ou de fréquence, entre le vide et l’atmosphère, tout en conservant l’herméticité. C’est une micro-niche », poursuit le fondateur, ingénieur mécanique et docteur. Pour cela, Plug In utilise de la résine époxy, une spécificité dans le secteur. « Nous faisons le design et la conception en amont, nous sous-traitons la fabrication des éléments et nous procédons à l’assemblage et à l’intégration en interne. Dans le secteur du spatial, nous n’avons pas droit aux défauts », assure avec fierté Christian Maini. Mais ce qui fait également le succès de Plug In, c’est sa petite taille et sa « grande réactivité ». « À l’inverse de nos concurrents, nous ne proposons pas un large catalogue. Nous avons un concept que nous adaptons aux besoins du client. La R&D est donc quasiment continue pour fournir le mouton à 5 pattes. » Toujours passionné, l’entrepreneur se sent bien dans le Tarn, « à proximité de nos prestataires toulousains mais avec une grande qualité de vie ». Ce petit poucet ne souffre pas de sa situation, assure-t-il. « Nous avons une certaine image de marque dans le secteur, donc cela ne change rien pour nous. » Alors que deux recrutements sont prévus au niveau commercial et achats, la belle aventure débutée en 1993 avec Andreas Sahner, à qui il a racheté ses parts il y a 5 ans, se poursuit.
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