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L’Occitanie est l’une des régions d’Europe les plus proches de l’espace. Aux côtés des acteurs historiques, des structures récentes, voire émergentes, apportent leur contribution à l’évolution technique et commerciale du secteur. C’est le cas du Centre Spatial Universitaire de Montpellier. En dix ans, cet établissement porté par l’université de Montpellier a rassemblé autour de lui de nombreuses entreprises intéressées tant par les travaux que la matière grise des étudiants. Le 5 juillet prochain, un troisième satellite étudiant sera placé sur orbite.
L’Agence spatiale européenne (ESA), le Cnes, Latécoère, Airbus Defense & Space, Zodiac Data System (Groupe Safran) … : tous ces acteurs majeurs de la filière portent un œil bienveillant sur le Centre Spatial Universitaire (CSU) de Montpellier-Nîmes, porté par l’université de Montpellier. Sur le campus Saint-Priest, au nord de la ville, des étudiants, tous stagiaires, travaillent au développement de cubesats, des nanosatellites de 10 centimètres d’arête dont l’objet est, notamment, de mesurer l’effet des radiations solaires dans l’espace. “Le développement technologique est mené par des étudiants dont le niveau d’études va du DUT au doctorat, en passant par les cursus ingénieurs. Leurs compétences peuvent être mises au service d’industriels, de laboratoires de recherches et d’organismes tels que l’ESA (agence spatiale européenne) ou le CNES (centre national d’études spatiales) », explique le Pr. Laurent Dusseau, directeur du CSU. Le développement de satellites demande des moyens. Aussi, une fondation baptisée Van Halen vient en soutien des travaux du centre. Depuis 7 ans, un véritable écosystème s’est ainsi créé autour du CSU alors que Montpellier n’entretient pas d’histoire particulière avec l’industrie aérospatiale. Pourtant, attiré par le travail effectué ici, Latelec (Latécoère) dispose aujourd’hui sur site de salles blanches qu’elle met à disposition des étudiants en échange de l’utilisation d’une enceinte thermique, un équipement très technique. L’entreprise Trad et Intespace se sont également installées au plus près des étudiants…
Le développement technologique est mené par des étudiants dont le niveau d’études va du DUT au doctorat, en passant par les cursus ingénieurs. Leurs compétences peuvent être mises au service d’industriels, de laboratoires de recherches et d’organismes tels que l’ESA (agence spatiale européenne) ou le CNES (centre national d’études spatiales).
Professeur Laurent Dusseau, directeur du CSU
Tout récemment, c’est Zodiac Data System (Groupe Safran) qui a fait don au CSU d’une station TT & C, autrement dit une grande antenne satellite dont la valeur avoisine les 500 000 euros. Elle sera utilisée par un satellite qui sera lancé en 2020. Avant cela, le CSU lancera un autre nanosatellite, son troisième, depuis Vostotchny en Russie. “Notre fierté, c’est de voir les étudiants être rapidement embauchés par les entreprises. C’est ça la finalité du CSU, pas le satellite”, rappelle Laurent Dusseau. À l’heure du new-space, qui voit depuis quelques années le secteur bouleversé par l’arrivée de centaines d’entreprises qui challengent ses schémas de pensée et ses modèles économiques, l’innovation est essentielle. Aux côtés de ses acteurs de références, l’Occitanie fourmille de talents appelés à devenir des pépites…