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Impacté par la crise sanitaire, le réchauffement climatique, l’enjeu du renouvellement des générations…, le secteur de la conchyliculture régionale fait face à de nombreux défis. Afin de pérenniser l’activité des entreprises et impulser une nouvelle dynamique de développement, l’État, la Région et le Comité régional de conchyliculture de Méditerranée ont élaboré un inédit contrat de filière avec les conchyliculteurs, les départements (Aude et Hérault) et les intervenants techniques et scientifiques (Ifremer, Cépralmar, Sète Agglopôle Méditerranée, CCI 34…). Au total, plus de 23 partenaires étaient autour de la table.
Avec 7 300 t d’huîtres et 3 700 t de moules produites par 530 entreprises conchylicoles sur le littoral méditerranéen (96% dans l’Hérault, 4% dans l’Aude), employant directement ou indirectement 2 500 personnes, l’Occitanie représente environ 10 % de la production française. La finalisation de ce contrat de filière, signé le 22 septembre 2021, a pour but de consolider cette activité et d’en assurer le futur. « C’est un projet collectif et, en ce sens, c’est un signal fort qu’adresse la profession à l’avenir. C’est aussi un bel outil pour relever les défis de la conchyliculture régionale », fait valoir Patrice Lafont, président du Comité régional de conchyliculture de Méditerranée (CRCM).
Trois orientations stratégiques ont été définies : développer l’adaptabilité et la résilience des écosystèmes face aux changements climatiques et aux pressions sanitaires (création d’une écloserie-nurserie sur la zone halieutique de Sète-Frontignan). Accompagner ensuite les entreprises au quotidien et sécuriser les espaces de production. Et enfin, promouvoir la conchyliculture et ses produits, en partageant et en formant à des pratiques plus durables, en garantissant la qualité des produits via notamment l’obtention de signes officiels de qualité.
Ce 1er contrat de filière conchylicole en France est un projet collectif. En ce sens, c’est un signal fort qu’adresse la profession à l’avenir. C’est aussi un bel outil pour relever les défis de la conchyliculture régionale, qui pèse 10% de la filière en France.
Patrice Lafont, président du Comité régional de conchyliculture de Méditerranée (CRCM).
« Les professionnels se sont très bien mobilisés. Ils proposent une vision, et des axes de travail. Nous allons commencer sans tarder. La première réunion du Comité de pilotage va se tenir dès le début de l’année : le chantier est ouvert et, à cette occasion, un calendrier sera établi. Les objectifs du contrat de filière se déclinent en « quatre axes transversaux et cent cinq actions » détaille Patrice Lafont. La filière s’est donnée jusqu’à 2030 pour parvenir à ses objectifs : élaborer, maintenir et valoriser des produits de qualité. « Nous sommes certains de n’avoir pas travaillé en vain et constatons que nous sommes déjà sollicités pour voir si notre démarche est applicable ailleurs, dans d’autres régions, mais aussi pour d’autres professions de la mer. Ainsi, le Comité Régional des Pêches de Méditerranée nous a demandé s’il était possible de modéliser notre filière sur leur spécificité » se félicite le Président de la CRCM. Pour celui-ci, tous ces retours positifs confortent « la certitude qui est la nôtre et notre intention de proposer une vision partagée de la filière est un bon projet car il est ouvert et en prise sur la réalité de l’économie régionale ».