ON EN PARLE - novembre 2022

Lutte contre la corrosion : Corrohm fait des étincelles

 

Née début 2020, la start-up Corrohm illustre brillamment les passerelles entre le monde de la recherche universitaire et celui de l’entreprise qui fonde une partie de l’excellence de notre région. La jeune pousse toulousaine est pionnière dans l’utilisation de solutions innovantes pour lutter contre la corrosion dans le béton armé. Au cœur de son modèle : la recherche scientifique et le développement de solutions technologiques disruptives. Plein feu sur la start-up et son expertise… en béton.

 

« La corrosion du béton armé est un phénomène mal compris, complexe et plutôt mal traité, car il n’y a pas de recettes transposables », assure Simon Deharo, cofondateur de Corrohm, à Labège, près de Toulouse. En 2021, il soutient sa thèse universitaire sur le sujet, quelques mois après son complice, David Garcia, avec lequel il crée une start-up innovante spécialisée dans le diagnostic et le traitement de ce phénomène. Ils associent dès l’origine des chercheurs et experts dans le domaine. « Corrohm est née d’un partenariat historique entre des acteurs industriels impliqués et des chercheurs cumulant une expérience de plusieurs dizaines d’années sur le sujet », indique le cofondateur et chef de projet.

 

Nous sommes en lien permanent avec le pôle universitaire de Toulouse et finançons une thèse au sein de plusieurs des laboratoires de l’université Paul Sabatier. Nous envisageons d’ailleurs de recruter dans ce vivier de talents.

Simon Deharo, cofondateur de Corrohm

 

Une solution unique au monde

La start-up innove par son approche, comme l’explique Simon Deharo : « Nous utilisons la technique du jumeau numérique , qui nous permet de simuler et modéliser pour proposer une solution la plus fiable et durable possible. C’est une technique disruptive, dans un milieu qui n’avait pas encore pris le virage numérique ». Concrètement, comme pour un patient malade, lorsqu’un ouvrage est impacté, une phase de diagnostic est réalisée par Corrohm en lien avec son gestionnaire, pour déterminer la « pathologie » exacte. « Ce diagnostic est transmis au bureau d’études de l’entreprise qui proposera le traitement le plus adapté à base de courant . Grâce au jumeau numérique, on obtient une solution optimisée : on augmente l’espérance de vie de l’ouvrage tout en réduisant le coût des opérations de maintenance », précise-t-il. Les équipes peuvent ensuite assurer le suivi de travaux et réaliser les tests de contrôle indispensables.

Un marché d’avenir

Issue d’un attelage fertile entre l’université et le monde industriel, Corrohm place la recherche au cœur de son modèle de développement. « Nous sommes en lien permanent avec le pôle universitaire de Toulouse et finançons une thèse au sein de plusieurs des laboratoires de l’université Paul Sabatier. Nous envisageons d’ailleurs de recruter dans ce vivier », avance-t-il. Poussée par le marché et accompagnée localement dans son développement , la start-up qui travaille déjà au Canada, en Afrique du sud, en Autriche, en Allemagne ou au Maroc a vocation à s’internationaliser. « Nous réfléchissons à augmenter notre capital, via des investissements publics ou privés, pour nous installer par exemple en Amérique du nord où le marché est identifié », conclut le cofondateur.
 
> www.corrohm.com
 

 

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