ON EN PARLE - avril 2019

Matooma,
des cartes SIM pour connecter les objets

 

L’Occitanie est l’une des régions françaises en pointe sur l’internet des objets (IoT). Créée en 2012, cette PME montpelliéraine permet, quel que soit l’opérateur téléphonique, de faire dialoguer à ce jour quelque 500 000 objets connectés via une carte SIM. Elle délivre depuis 3 ans une croissance rentable.

 

Ne dites pas à Frédéric Salles qu’il est à la tête d’une start-up. En délivrant depuis 3 ans une croissance supérieure à 50 %, qui plus est rentable, l’entreprise qu’il a cofondée avec Nadège Salles et John William Aldon est aujourd’hui une PME de 50 collaborateurs. Installée à Pérols, aux portes de Montpellier, Matooma utilise pleinement les 900 m2 de ses locaux. Fulgurante, la croissance de la société, encore récemment saluée par un classement du Financial Times, est également atypique. Contrairement à d’autres sociétés de la “French Tech”, l’entreprise n’a jamais couru après les levées de fonds record. Une seule fois dans sa jeune histoire l’entreprise a fait entrer, pour 1 M€, deux partenaires extérieurs à son capital : le fonds toulousain Irdi Soridec et Sofilaro, en 2013.

 

Nous sommes attachés à une logique de partenariat régional comme le montrent nos liens avec l’entreprise montpelliéraine IoTerop ou avec l’hébergeur de données et opérateur téléphonique biterrois Netiwan.

Frédéric Salles, cofondateur et Ceo de Matooma, et président de l’association French Tech Méditerranée

 

“Aujourd’hui, nous avons les moyens de nous financer de manière classique auprès de nos partenaires bancaires”, explique Frédéric Salles, qui tient à son indépendance. Développant une offre de cartes SIM multi-opérateurs pour objets connectés, l’entreprise compte quelque 2 500 clients auprès desquels elle a déployé 500 000 cartes SIM pour les PME (comme Photomaton), grands comptes (tels que Groupama, la BNP), ou encore des collectivités, telles que Montpellier Méditerranée Métropole. “Elles sont intégrées à de la domotique, au service public de l’eau, des alarmes, ou encore la maintenance à distance des objets connectés”, détaille Frédéric Salles. Pour ce dernier usage, Matooma a d’ailleurs développé un partenariat avec une autre entreprise montpelliéraine : IoTerop. “Nous avons codéveloppé un “team viewer”, c’est-à-dire un outil permettant la prise en main et réparation à distance d’un objet connecté comme ce qui existe pour un PC”, explique Frédéric Salles. En outre, avec l’hébergeur de données et opérateur téléphonique biterrois Netiwan, Matooma développe une solution de réseau sécurisé sans passer par Internet. Une logique de partenariat régional chère à Frédéric Salles qui vient récemment de prendre la présidence de l’association French Tech Méditerranée qui englobe les départements de l’Hérault, du Gard et de l’Aveyron.

 

 

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