INTERVIEW - janvier 2023

Benoit Chambon, cofondateur de La Côte et l’Arête

 

Et si La Côte et l’Arête était la prochaine success story des enseignes occitanes ? Le nombre de restaurants en France devrait en effet doubler d’ici à fin 2024. Loin de ces considérations, Benoit Chambon, qui a fondé l’entreprise avec son frère Ivan en 2009, cultive le goût d’une cuisine simple, gourmande, à base de produits frais. Les ingrédients d’un succès qui ne demande qu’à se confirmer.

 

Pourquoi vous être lancés dans la restauration avec votre frère ?

Benoit Chambon : Nous travaillions tous les deux dans les salles de sport Scandia de nos parents et nous avions vocation à reprendre l’affaire. Mais une opportunité s’est présentée avec un restaurateur indépendant qui avait un club house à proximité d’une de nos salles. Nous avons récupéré le restaurant et on s’est lancé, à 27 ans, même si on ne connaissait rien à ce milieu. Tout ça s’est fait en fonction de nos goûts, de nos convictions, par passion.

 

Depuis 2009, l’enseigne s’est largement développée. Comment expliquez-vous ce succès ?

BC : Je ne sais pas si on peut parler de succès, mais, en effet, nous avons ouvert de nombreux restaurants, avec notamment un bond depuis 2 ou 3 ans. Nous comptons aujourd’hui 11 restaurants en propre et 5 franchises La Côte et l’Arête. Notre réputation s’est faite autour du fait maison et des produits frais. Nous ne faisons pas de surgelé ou de sous vide, car ce n’est pas la rentabilité qui nous anime. Notre cuisine est simple, sans prétention, mais gourmande, car c’est ce que nous aimons, avec une vraie attention à nos clients. Nous proposons la même offre partout. Nous enregistrons en moyenne 5 000 à 6 000 couverts par mois par restaurant. Nos franchisés affichent un chiffre d’affaires moyen de 2M€ HT, avec un retour sur investissement entre 3 et 5 ans. Notre chiffre d’affaires est d’environ 25M€ et nous comptons aujourd’hui 250 à 300 collaborateurs. À cette enseigne, il faut ajouter trois restaurants Il Popolo, en propre. Nous avons lancé ce concept italien et convivial il y a 5 ans, et le modèle économique est encore à trouver.

 

D’ici environ cinq mois, nous allons ouvrir une franchise à Issy-les-Moulineaux, en région parisienne. Et quatre autres sont dans les tuyaux, au deuxième semestre 2023, à Brest, Lille et en Ile-de-France. Il est important de consolider le groupe même s’il est envisageable de doubler le nombre de nos restaurants d’ici à fin 2024.

Benoit Chambon, co-fondateur du restaurant La Côte et l’Arête

 

Comment voyez-vous évoluer votre groupe ?

BC : Nous sommes toujours en train d’innover, de faire évoluer notre concept. Et la croissance rapide de La Côte et l’Arête nécessite une vraie réorganisation. Pour l’instant, le développement se fera principalement par le biais de franchises, même si on n’exclut pas d’ouvrir d’autres établissements en propre si les opportunités se présentent. D’ici environ cinq mois, nous allons ouvrir une franchise à Issy-les-Moulineaux, en région parisienne. Et quatre autres sont dans les tuyaux, au deuxième semestre 2023, à Brest, Lille et en Ile-de-France. Mais nous sommes plutôt prudents dans notre développement. Il est important de consolider le groupe même s’il est envisageable de doubler le nombre de nos restaurants d’ici à fin 2024. Ensuite, il faut aussi faire face à une évolution des attentes du personnel dans le secteur de la restauration depuis la crise Covid. Les employés veulent moins de coupure dans leurs heures de travail. C’est notamment pour cela que nous avons lancé le concept d’afterwork l’été dernier.
 
> www.lacoteetlarete.fr