INTERVIEW - mai 2018

OLIVIER NICOLLIN

Président Directeur Général du Groupe Nicollin

 

Olivier Nicollin a, avec son frère Laurent, pris les rênes du groupe Nicollin au décès de leur père Louis, en juin 2017. Acteur incontournable des métiers de l’environnement, le Groupe a célébré ses 70 ans, dont 50 à Montpellier. Il est aujourd’hui le 3e acteur français dans la gestion globale des déchets. Nommé à la direction générale en 2013, Olivier Nicollin évoque les diversifications menées, les nouveaux contrats et la succession.

 

Vous avez annoncé à cette occasion la diversification de votre groupe. Quels sont les nouveaux métiers dans lesquels vous vous déploierez ?

Le groupe a en effet décidé de se diversifier. Nous le ferons sur le même schéma de croissance qu’à l’époque où nous nous sommes lancés dans le nettoyage industriel. C’était il y a 25 ans. Nous démarrions de zéro. Aujourd’hui, cette activité génère 60 M€ de chiffre d’affaires. Nous procèderons de même pour la sécurité.

 

Mais vous êtes déjà présent dans la sécurité…

Nous ne faisons que démarrer ! Notre filiale dédiée, Nicollin Sécurité, n’a que trois ans. Elle pèsera, cette année, 4 M€ à 5 M€ d’activité. Nous continuerons à la développer. C’est un métier qui nous convient car il y a de l’humain. La gestion des hommes est dans notre ADN. Dans notre groupe, le turn-over est quasiment inexistant.

 

Vous envisagez de vous lancer dans l’eau et l’assainissement ?

Nous y pensons, mais l’idée en est encore au stade embryonnaire. Ce métier-là est plus compliqué. Nous y allons, mais en nous disant que nous avons encore besoin d’apprendre. Pour l’instant, nous candidatons sur des délégations de service public de petite taille. Comme à Ganges où nous avons gagné le marché il y a quelques mois. Sur d’autres, nous nous présentons en groupement, comme à Mende (Lozère) où nous l’avons emporté en association avec le groupe nîmois BRL : lui sur l’eau, Nicollin sur l’assainissement. À Millau (Aveyron), nous avons candidaté avec Aqua Alter.

 

Notre groupe a décidé de se diversifier. Nous le ferons sur le même schéma de croissance qu’à l’époque où nous nous sommes lancés dans le nettoyage industriel. C’était il y a 25 ans. Nous démarrions de zéro. Aujourd’hui, cette activité génère 60 M€ de chiffre d’affaires.
Nous procèderons de même pour la sécurité.

Olivier Nicollin, Président Directeur Général du Groupe Nicollin

 

Qu’en est-il de votre activité traditionnelle : la collecte, le traitement des déchets, la propreté urbaine et le nettoyage industriel ?

Nous venons de décrocher le marché de Paris Terres d’Envol, un ensemble intercommunal auquel appartiennent Le Bourget et Drancy. C’est un joli contrat, d’un montant voisin de 20 M€ sur cinq ans. Nous nous apercevons néanmoins que les collectivités réduisent les budgets et les fréquences des collectes. D’où les diversifications que nous lançons. Nous avons aussi décidé d’être davantage présents sur l’ex-Midi-Pyrénées. Enfin, sur la partie service, nous comptons bien faire de la croissance externe dans les prochaines années.

 

Qu’est-ce qui vous manque le plus depuis la disparition de votre père ?

En tant que fils, mon père. En tant que chef d’entreprise, le dirigeant avisé. Quand je discute avec mon frère, nous nous demandons comment nous compenserons l’impact médiatique qu’il avait. Il était principalement lié au football. Pour le moment, donc, nous structurons mieux notre offre autour de quatre pôles – l’environnement, l’eau, les services et l’événementiel – et nous travaillons sur une communication plus importante liée aux différentes perspectives et activités du groupe.

 

 

> Voir le site : www.groupenicollin.com